La Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a organisé la cérémonie de remise de ses prix spéciaux aux réalisateurs de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, le vendredi 28 février 2025 à Ouagadougou.
Partenaire actif du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou
(FESPACO) depuis une vingtaine d’années, la Commission de l’Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA) réaffirme sa présence à cette 29e édition.
A l’occasion d’une cérémonie présidée par le président de la commission, Abdoulaye Diop, le vendredi 28 février 2025 à Ouagadougou, l’UEMOA a décerné quatre prix à des réalisateurs dans les catégories, long métrage fiction, court métrage fiction, long métrage
documentaire et court métrage documentaire. Il s’agit respectivement de Dani
Kouyaté (Burkina Faso), Ismaël Compaoré (Burkina Faso), Fousseny Maiga (Mali)
et Abdoul Aziz Bassé (Sénégal).

Ce, grâce à leurs œuvres intitulées « Katanga ou la danse des scorpions », « Foulsaré », « Fatow, les fous » et « 2002, bataille contre l’oubli ».
En s’inscrivant dans la trajectoire du thème de la présente édition, « cinémas d’Afrique et
identités culturelles », les prix spéciaux UEMOA, selon le président de la Commission,
ont pour but de reconnaitre et récompenser les efforts que fournissent les réalisateurs de
l’espace communautaire, souvent sans grands moyens.
De son avis, le cinéma et l’audiovisuel sont de puissants moyens pour contribuer, entre
autres, à la cohésion sociale en semant dans les esprits desvaleurs d’intégration et de
solidarité, socles de l’Union. Au-delà des prix spéciaux du FESPACO, il a soutenu que la
commission accompagne plusieurs autres manifestations culturelles de promotion du
cinéma.
Il a cité le festival international de court métrage dénommé « Clap Ivoire » dédié
aux jeunes réalisateurs de l’Union, à Abidjan en Côte d’Ivoire et le festival « Films de
femme», à Dakar pour la promotion des films des réalisatrices.
Vers la création d’un fonds de soutien aux cinéastes
Dans le même registre de la promotion des valeurs culturelles au sein de l’Union, M.
Diop a affirmé que depuis 2021, la Commission de l’UEMOA a œuvré à la mise en
place d’un dispositif de promotion des entreprises et industries culturelles et
créatives. Dénommé « Fonds Crédit Culture-UEMOA », ce fonds, a-t-il rappelé, ne sera
pas classique mais d’investissement alternatif à impact dont l’objectif global est de
structurer et d’accompagner les entreprises et industries culturelles et créatives en vue d’accroitre leurs performances et d’évaluer leur impact dans les économies des Etats de l’Union.
« Compte tenu de sa spécificité et de son caractère innovant, l’opérationnalisation du Fonds Crédit Culture UEMOA prend du temps. Mais la Commission, convaincue que le développement global du secteur de la culture au sein de notre espace en dépend,
poursuivra ses efforts jusqu’à sa concrétisation », a-t-il expliqué. Abdoulaye Diop a
renouvelé ses félicitations au gouvernement et au peuple burkinabè pour la parfaite
organisation de la présente édition.
A l’issue de la remise des prix, le réalisateur, Ismaël Compaoré s’est dit fier d’avoir été sélectionné pour la 29e édition du FESPACO et de recevoir le prix spécial de l’UEMOA. « Avoir un prix spécial UEMOA galvanise les cinéastes. J’ai entendu le président de la Commission parler d’un Fonds. C’est une très bonne chose, surtout pour les
jeunes cinéastes comme nous. Cela va nous permettre à pouvoir créer, partager nos
imaginaires, nos ressentis et participer à promouvoir la vaste diversité culturelle dont
regorge nos pays », s’est-il réjoui.
De son côté, selon le réalisateur sénégalais Abdoul Aziz Bassé, ce prix est un espoir pour la suite de sa carrière. « Le prix de l’UEMOA motive et permet de renforcer les capacités des réalisateurs pour qu’ils puissent avancer dans leurs carrières », s’est-il
réjoui.
Oumarou RABO