
Au Burkina Faso, l’agro-écologie ou l’agriculture écologique, un ensemble de méthodes de production agricole respectueuses de l’environnement est en marche. Aujourd’hui, l’Etat burkinabè soutient cette forme d’agriculture pratiquée par les aïeux pour préserver la santé des populations et protéger la biodiversité et l’environnement, dans son ensemble. Pour la promotion d’une agro-écologie durable, la mise en place d’un référentiel national de conformité et de normes s’avérait nécessaire et urgente, en attendant une homologation nationale. Reportage !
Mercredi 12 novembre 2025. Il est 11 heures sur le site de production de bioferti-
lisants (fumure organique et engrais organiques solides et liquides) de l’entreprise Nature Thèque appartenant à Yaya Yéo, à Tang-Zugu, à Loumbila dans la région de Oubri. La période de saison sèche profite bien au producteur et à son technicien Oudou Déné qui ramassent la biomasse (résidus de plantes issus de la récolte et des feuilles mortes) en plus de la bouse de vache et d’autres éléments, pour produire du compost ou fumure organique et des engrais organiques. Leur production est destinée aux agriculteurs agro-écologiques qui utilisent ces biofertilisants pour produire des fruits et légumes dans leurs champs.
C’est le cas de la ferme agro-écologique Béog-neeré de Roumtenga dans l’arrondissement 4 de Ouaga- dougou, dans la région du Kadiogo qui utilise le compost et les biofertilisants (bokachi, koglzanga, etc.) de l’entreprise Nature Thèque. Un tour dans ladite ferme révèle la diversité agro-écologique sur un espace de quatre hectares (ha) répartis en productions animales, végétales et semencières, conduites par le président-fondateur de la ferme, Souleymane Belemgnégré, accompagné par des jeunes dont certains sont des techniciens supérieurs d’agriculture.

le référentiel.
Mais, le casse-tête du producteur Yéo est comment produire pour arracher la confiance de ses clients et être crédible vis-à-vis de l’Etat qui suit attentivement la production des bio-intrants (biofertilisants, bio protecteurs, bio répulsifs, semences paysannes) d’une manière générale au Burkina, dans le but de préserver les terres et la santé des populations.
Comme Yaya Yéo, plusieurs producteurs de biofertilisants attendent impatiemment la mise en œuvre du référentiel de production des biofertilisants, notamment la fumure organique, les engrais organiques (solides et liquides) sur le plan national, qui est en phase d’être vulgarisé.
Mais, en attendant, ils tentent de suivre les enseignements des chercheurs et des scientifiques à leurs propres frais pour estampiller, sur des sacs, des dosages et des quantités des éléments constitutifs afin de se conformer, à leur manière, aux exigences de préservation des sols.
Nous sommes dans l’entreprise Bioprotect sise au quartier Tampouy de Ouagadougou. Située à l’étage d’un immeuble au bord de l’échangeur du Nord, elle a été créée en 2011 pour faire face au problème de dégradation des terres en proposant des alternatives organiques afin d’augmenter et de sécuriser les récoltes tout en préservant la santé des consommateurs. Son directeur et fondateur, Wendwaoga Claude Arsène Sawadogo explique que pour les biofertilisants, de façon conventionnelle et en générale, on parle beaucoup plus d’agrément et de normes ou spécifications techniques.
« La référence, ce sont les attestations de conformité, les cahiers des charges… Au niveau national, c’est toujours le ministère en charge de l’agriculture qui certifie les biofertilisants à travers un cahier des charges. Avant, les fertilisants organiques n’étaient pas pris en compte, car la loi ne concernait que les engrais chimiques », précise-t-il. L’agroéconomiste soutient également que son entreprise travaille avec des chercheurs et des scientifiques qui donnent les dosages des éléments constitutifs des biofertilisants à utiliser afin de se rendre crédible aux yeux des consommateurs.
Une loi salvatrice

à l’Est de Ouagadougou.
L’Etat a adopté une loi sur les fertilisants organiques, à savoir la loi n°010-2025/ALT du 04 Juillet 2025 portant gestion et contrôle des engrais au Burkina. Les acteurs sont en concertation avec le département en charge de l’agriculture pour élaborer les décrets d’application et mettre en œuvre le référentiel en vue de permettre aux producteurs de biofertilisants de s’y conformer. « Le processus est déjà enclenché avec les acteurs qui sont dans la dynamique de production des biofertilisants.
Dans ce processus, ils sont accompagnés par le Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio) qui assure le lead et la Société coopérative des fournisseurs et fabricants d’intrants et de matériels agro-écologiques (SCOOP-FFIMA). C’est une faîtière qui regroupe la majorité des entreprises de production de bio-intrants appuyée aussi par l’ONG OXFAM », détaille le directeur et fondateur de l’entreprise Bioprotect. Les producteurs de biofertilisants saluent les discussions engagées avec l’autorité étatique pour les soulager.
Wendwaoga Claude Arsène Sawadogo explique que le référentiel attendu va permettre aux différents acteurs de travailler dans la transparence.
Il appelle au respect de la règlementation une fois établie pour que les producteurs de bio-intrants puissent accroître leurs productions et faire fonctionner leurs unités de production. M. Sawadogo plaide pour la préservation des terres en exhortant les agriculteurs agro écologiques à utiliser les bio-intrants surtout les biofertilisants pour fournir des produits sains aux consommateurs.
Un autre producteur de fertilisants organiques, Inoussa Diallo, est à Gampèla, à la sortie Est de Ouagadougou. Son entreprise Agrisol BF, créée en 2020, dont il est le Directeur général (DG) et co-fondateur produit le substrat enrichi utilisé en milieu urbain pour l’agriculture hors-sol et l’amendement des terres en milieu rural. Selon le directeur technique et co-fondateur de la société, Adama Yama.
L’entreprise, évoluant dans la production et la commercialisation d’intrants organiques agricoles, dans les aménagements hors-sols et la fourniture de matériels agricoles, produit aussi de l’engrais organique, c’est-à-dire, sans produit chimique. En attendant l’application du référentiel, Inoussa Diallo et Adama Yama sont déjà engagés dans la dynamique. Sur leur site à Gampèla, éloigné des habitations, ils produisent le substrat enrichi et l’engrais organique par des machines de mélange et de broyage ainsi que des appareils de mesure des éléments constitutifs tels que le phosphate, l’azote, etc. estampillés sur des sacs.

A Koudougou, dans la région du Nando, au secteur 10, l’entreprise AGROPAK Burkina, créée en 2016, est une référence dans le domaine de l’agro-écologie et de l’élevage. Son promoteur, l’entrepreneur agro-écologique et formateur, Lévi Komboigo, indique que l’entreprise a officiellement démarré ses activités en 2021 et produit des biofertilisants et des engrais organiques mis à la disposition des agriculteurs. Pour lui, le fait d’élaborer un référentiel national de biofertilisants est un honneur porté par le gouvernement sur les producteurs. « Ce référentiel est le bienvenu car qui veut aller loin ménage sa monture, selon un adage. Si l’on veut occuper l’espace agro-écologique national et international, il faut des normes de qualité », insiste Lévi Komboigo.
L’ingénieur agronome, correspondant national de l’agro-écologie au ministère en charge de l’agriculture, Adama Savadogo, affirme que le référentiel national vient à point nommé car, il va permettre l’accroissement de la production des bio-intrants, une meilleure qualité des bio-intrants, une amélioration des revenus des fabricants de bio-intrants et une durabilité des systèmes de production.
« C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai participé à l’élaboration du nouveau référentiel de production des bio-intrants jusqu’à sa validation. Il faut noter que ce nouveau bébé vient répondre à la garantie de la qualité des bio-intrants du fait de l’absence d’un cadre normatif formel et harmonisé qui constitue un frein important dans la promotion des bio-intrants.
Vivement vers l’homologation des biofertilisants
Ce document va permettre de rassurer les utilisateurs de la bonne qualité de ces produits et favoriser leur promotion au plan national et sous régional », note la doctorante à l’université Joseph Ki- Zerbo, filière LABEV-Agro-écologie et Production végétale, Sibram Sylvie Bonkoungou.
L’ingénieur agronome, correspondant national de l’agro-écologie au ministère en charge de l’agriculture, soutient que pour une meilleure promotion des bio-intrants au Burkina, il faut,

entre autres, mettre en place, au-delà du référentiel, une homologation nationale des pesticides écologiques et biologiques adaptés au contexte du Bur-
kina Faso, octroyer des infrastructures de production de bio-intrants dans les différents pôles de croissance.
Il faut aussi, dans la même dynamique, soutenir les entreprises locales dans l’homologation et la certification des intrants notamment les bio-pesticides, créer une fiscalité verte au profit des producteurs et distributeurs de bio-intrants locaux, exonérer l’importation des machines et matériels de fabrication d’intrants écologiques et biologiques, créer un fonds pour le développement des entreprises de production de bio-intrants locaux.
« L’homologation des produits phytosanitaires est une urgence et le plaidoyer est que le ministère en charge de l’agriculture examine rapidement les requêtes pour que nous puissions homologuer nous-mêmes nos propres produits phytosanitaires parce que le coût de l’homologation au niveau du Comité ouest-africain d’homologation des pesticides (COAHP) est très élevé.
A moins de 40 millions, on ne peut pas homologuer un pesticide », témoigne, Wendwaoga Claude Arsène Sawadogo. Il ajoute qu’il y a beaucoup d’informations qui sont demandées concernant l’homologation des bio-pesticides. Car il justifie par le fait que les bio-pesticides sont plus ou moins récents et la recherche n’a pas suffisamment de recul en la matière. A titre d’exemple, pour une seule analyse, on peut être amené à dépenser 12 millions F CFA.
« Si, le ministère en charge de l’agriculture peut soutenir afin qu’au niveau national on ait une homologation des bio-pesticides, cela va permettre aux acteurs de se conformer à certaines normes nationales », souhaite le directeur et fondateur de l’entreprise Bioprotect.
Engagés dans la promotion de l’agro écologie, les acteurs se réunissent au sein du CNABio, une association à caractère faîtière, créé en mars 2011, regroupant 111 membres composés d’ONGs, d’associations locales, d’entreprises, de personnes ressources, etc. Sa mission principale est la promotion de l’agriculture biologique et l’agro écologie au Burkina.
S’agissant des contraintes éprouvées par les producteurs dans le processus d’homologation des biointrants, la coordonnatrice du CNABio, Mafati Léa Héma, fait comprendre que pour

certaines catégories de bio-intrants, notamment les biofertilisants et les semences paysannes, il n’existe tout simplement aucune procédure d’homologation, ce qui bloque la reconnaissance officielle et la mise sur le marché réglementée de ces produits. « Les processus d’homologation restent coûteux et longs, ce qui constitue un frein majeur pour les petits et moyens producteurs, souvent disposant de ressources financières
limitées.
Les laboratoires désignés ne sont pas assez équipés (surtout en certains réactifs) pour l’analyse de bio-intrants », déplore Mafati Léa Héma. Et la solution, pour elle, c’est de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des acteurs des bio-intrants, adopter et mettre en application une procédure d’homologation des bio-protecteurs et des biofertilisants propres au Burkina et renforcer les capacités opérationnelles des laboratoires d’analyses (publics et privés) pour caractériser les bio-protecteurs et les bioferti-
lisants. Toutefois, il n’existe pas encore de cadre d’homologation spécifiquement dédié aux bio-intrants. Pour les pesticides, une procédure d’homologation sous régionale est assurée par le Comité sahélien des pesticides (CSP), signifie-t-elle.
Malheureusement, cette procédure n’est pas adaptée aux bio-pesticides pour plusieurs raisons dont le coût élevé, la durée assez longue, etc. De ce fait, les acteurs du sous-secteur rencontrent des difficultés pour s’engager dans ce processus », regrette Mafati Léa Héma. Concernant les biofertilisants et les semences paysannes, elle relève qu’aucune réglementation d’homologation n’a encore été adoptée ni au niveau national ni sur le plan international. La coordonnatrice du CNABio note que la structure a élaboré et validé un document de caractérisation des biointrants qui sert de guide d’orientation pour les acteurs du sous-secteur et les aide à mettre sur le marché des produits de qualité, adaptés aux réalités des sols locaux.

Il a été largement utilisé par le ministère en charge de l’agriculture dans l’élaboration du référentiel national des biofertilisants. La coordonnatrice du CNABio appelle les acteurs à s’approprier le document de caractérisation spécifique des biofertilisants élaboré afin de mettre sur le marché des produits de qualité qui répondent aux exigences de l’Etat mais qui seront bénéfiques aux producteurs. Elle plaide aussi pour la collaboration étroite avec les institutions de recherche, pour affiner la caractérisation et la standardisation des produits ainsi que la création d’une organisation professionnelle forte des
acteurs de bio-intrants en vue d’une meilleure coordination et représentativité du sous-secteur.
La doctorante à l’université Joseph-Ki-Zerbo, filière LABEV-Agro-écologie et production végétale, affirme qu’il est nécessaire de procédé à l’homologation ou la certification des bio-intrants en vue de garantir la qualité de ces bio-intrants pour répondre aux besoins du marché au niveau national qu’international. « Les producteurs burkinabè des bio-intrants éprouvent des difficultés pour l’homologation ou la certification, cela est dû principalement aux coûts élevés. Le coût de la certification est à hauteur de millions, qui n’est vraiment pas facile pour les producteurs de bio-intrants », renchérit-elle.
Stop aux engrais chimiques
Les concertations entre les différents acteurs du domaine des bio-intrants se poursuivent pour cerner le contenu du référentiel annoncé. Le président de la SCOOP-FFIMA,
Seydou Savadogo, par ailleurs, vice-président du CNABio, indique avec conviction que tous les acteurs doivent s’approprier la caractérisation, la normalisation et la cartographie des bio-intrants pour mettre sur la place du marché, des produits indiscutables. « Les producteurs de bio-intrants ont besoin d’être outillés pour l’intérêt supérieur de la nation et pour une souveraineté alimentaire saine et durable respectueuse de l’environnement », relève M. Savadogo.
Les engrais chimiques ou engrais de synthèse contribuent à appauvrir les sols avec à la clé la baisse des rendements agricoles d’année en année, déplore le vice-président du CNABio. Il en veut pour preuve, le recul du Burkina Faso dans la production cotonnière à cause de l’utilisation des engrais chimiques. Les engrais de synthèses, appuie le pédologue Ibrahim Sory et expert en agro-écologie, accélèrent l’acidification des sols. « Aujourd’hui, des pays qui sont à la tête du peloton des producteurs de coton dans la sous-région
devant le Burkina Faso (4e en Afrique de l’Ouest), combinent l’organique et le chimique.

Nous ne faisons pas la guerre au chimique mais le chimique doit venir trouver une terre déjà amendée », clame Seydou Savadogo. Le producteur de biofertilisants et formateur en agro-écologie dans la commune rurale de Kyon dans la région de Nando, Azael Bayala, rencontré dans sa ferme, souhaite que les choses soient revues, à cet effet. Egalement président de l’Association pour la promotion de la sécurité alimentaire (APSA), tout en saluant l’élaboration du référentiel, estime que la subvention des engrais chimiques au profit des agriculteurs est un gros souci pour la promotion de l’agro-écologie.
Tout compte fait, il qualifie le référentiel, de guide de la production de bio-intrants et d’outil, pour convaincre les agriculteurs à avoir confiance aux biofertilisants, entre autres.
L’entrepreneur agro-écologique et formateur de AGROPAK Burkina renchérit que l’utilisation exclusive des engrais chimiques appauvrit les sols, d’où l’usage recommandé des biofertilisants afin de remédier à la situation. « L’engrais de synthèse n’est pas seulement la solution si l’on veut une agriculture durable et saine », lance M. Komboigo.
La doctorante Bonkoungou prévient que l’utilisation des pesticides à tout moment, détruit la biodiversité (les micro-organismes, les végétaux, etc.) et développe des résistances pour certaines espèces.
Aujourd’hui, le Burkina reconnait l’agro-écologie comme une approche clé pour transformer les systèmes alimentaires en promouvant une agriculture durable, résiliente et inclusive. Avec l’adoption de la stratégie nationale de développement de l’agro-écologie, l’augmentation des financements dédiés à la transition agro-écologique, dans toutes ses dimensions, reste une préoccupation pour une mise à l’échelle réussie des pratiques.
Boukary BONKOUNGOU
Des clés pour encourager la production locale de bio-intrants
- Elaborer et mettre en œuvre un cadre juridique et règlementaire dédié aux bio-intrants ;
- renforcer les capacités techniques et matérielles
des laboratoires d’analyses (publics et privés) pour caractériser les bio-protecteurs et les biofertilisants ; - mettre en place un dispositif opérationnel de contrôle des bio-intrants ;
- mettre en place une homologation nationale des BI (biofertilisants ou fertilisants naturels, bio-pesticides ou biostimulants ou encore pesticides naturels ainsi que les semences paysannes) adaptée au contexte du pays ;
- mettre en place un système de normalisation nationale qui encadre la production des bio-intrants destinés au marché ;
- mener des campagnes de plaidoyer et de communication en faveur des bio-intrants dans l’optique de créer un marché porteur capable de tirer la production et encourager les producteurs ;
- créer un guichet au niveau des fonds existants de soutien aux producteurs de bio-intrants à la maison de l’entreprise ;
- instituer et respecter, dans les achats institutionnels, un quota pour les BI tout en allégeant les conditions d’accès à ces marchés par les différentes catégories d’acteurs notamment les OPA, les coopératives, les entreprises, etc.
- réaliser des infrastructures de production de bio-intrants dans les chefs-lieux de régions et de provinces en veillant à une meilleure qualité et à des prix concurrentiels (même s’il faut subventionner au départ) desdits bio-intrants.
B.B.
Source : Point focal
du ministère en charge
de l’agriculture
De l’homologation des bio-intrants
- pré-homologation : réunion avant demande, permis expérimental
- homologation : soumission du dossier par
le demandeur, actions administratives initiales, vérification de l’exhaustivité, évaluation du dossier, décision d’homologation, publication - post-homologation : archive, notification à la convention de Rotterdam, suivi et évaluation, prolongation et changement, procédure d’appel et procès
- examen des homologations existantes. Examens périodiques et non programmés, renouvellement ou annulation
Ces étapes peuvent différer d’un pays à l’autre.
Cela dépend, entre autres, de l’administration juridique et administrative de l’homologation des pesticides dans le pays, et des ressourceshumaines et financières disponibles. Il faut examiner la possibilité d’une homologation nationale qui soit moins couteuse, plus rapide et qui répond aux attentes des consommateurs. On peut également envisager une homologation de l’espace AES tout en assouplissant certaines étapes. En effet, si le processus reste comme décrit plus haut, il est certain que les fabricants de bio-intrants vont toujours faire face aux difficultés.
B.B.
Source : Point focal
national du ministère
en charge
de l’agriculture





