Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale: Les professeurs, recrutés, broient du noir

Le bureau de la coordination des professeurs du programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale, a animé une conférence de presse, le mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou. La structure a exposé aux journalistes, les difficultés auxquelles ses membres sont confrontés.

Dans le cadre du «Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN)», 9450 jeunes ont été recrutés de 2016 à 2018, pour appuyer les professeurs titulaires sur le terrain. Trois années après le premier recrutement, les professeurs du PEJEN appellent le gouvernement au respect des engagements des clauses du contrat qui les lie. A cet effet, le bureau de la coordination du PEJEN a rencontré les journalistes, le mardi 27 novembre 2018 à Ouagadougou, pour exposer ses préoccupations. Selon le Secrétaire général (SG) de ladite coordination, Larba Pierre Tindano, recrutés avec un niveau BAC + 2, le gouvernement leur avait promis l’intégration à la Fonction publique, pour ceux qui désirent faire carrière dans  l’enseignement après les trois années  passées sur le terrain. Il y avait également, a-t-il ajouté, la promesse des logements proches des établissements où, ils enseignent et des encadrements pédagogiques appropriés.

Du respect des clauses du contrat

Selon M. Tindano, les clauses du contrat n’ont pas été respectées. Car, a-t-il dit, «au terme des trois années sur le terrain, le gouvernement ne s’est toujours pas prononcé sur l’intégration promise de ces professeurs dans la fonction publique.  Aussi, face à l’augmentation du prix du carburant, et vu la distance que nous parcourons pour dispenser les cours, il y a lieu de revoir la prise en charge qui est de 100 000 F CFA, le mois». Pour son adjoint, Assane Zoromé, après trois mois de formation initiale et trois mois de stage, ils ont été mis sur le terrain avec pour promesse, la formation continue, ce qui n’est pas effectif dans la plupart des cas. «Nous, professeurs du PEJEN, manquons de formations continues et de matériel didactique. Sous prétexte que nous ne sommes pas des professeurs titulaires, lors des corrections des sujets des examens du BEPC, nous sommes exclus », a-t-il laissé entendre. Las d’attendre, les bénéficiaires de ce programme, a rappelé le SG Tindano, ont décidé d’agir en interpellant le gouvernement à travers des manifestations publiques le 1er octobre, et le 6 novembre 2018. « Au regard des énormes sacrifices faits sur le terrain, le bureau prend l’opinion publique à témoin, et demande au gouvernement burkinabè leur intégration dans un bref délai », a-t-il interpellé.

Emilienne COMPAORE

(Stagiaire)

 

 

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