Le Réseau multi-acteurs de protection sociale du Burkina Faso partage, les 26 et 27 novembre 2018 à Ouagadougou, avec les mouvements sociaux et les cadres gouvernementaux, les résultats de l’atelier sur les stratégies d’extension de la protection sociale en Afrique, tenu en novembre dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Promouvoir des actions en synergie avec les mouvements sociaux, les organisations syndicales, le patronat, pour étendre la protection sociale aux groupes vulnérables ou marginalisés, encourager toutes les initiatives financées par la communauté internationale et les partenaires au développement. Telles sont, entre autres, les conclusions des travaux de l’atelier continental de formation et d’échanges sur les stratégies d’extension de la protection sociale en Afrique. Cet atelier a été organisé, du 23 au 25 novembre 2017, à Abidjan en Côte d’Ivoire, en marge du sommet Union européenne (UE)/Union africaine (UA). C’est la restitution de ces résultats qui réunit les cadres techniques gouvernementaux, les institutions régionales continentales, ainsi que les mouvements sociaux, les 26 et 27 novembre 2018 à Ouagadougou. Selon l’Organisation internationale de travail (OIT), plus de 73% de la population mondiale n’a pas accès à la protection sociale et dans certains pays africains, les populations qui ne jouissent pas de leurs droits à la protection sociale avoisineraient même 90%. C’est la raison pour laquelle, le Coordinateur continental solidarité mondiale (WSM), Uzziel Twagilimana, a noté qu’il est opportun que tous les acteurs se donnent la main, pour que tous les travailleurs, y compris ceux vivant dans des conditions difficiles en milieu rural et dans l’économie informelle, puissent jouir de leurs droits à la protection sociale. « Nous voulons élargir la formation à une trentaine de personnes du Burkina Faso et nous souhaitons que les mouvements sociaux, les cadres gouvernementaux et les syndicats travaillent de concert, afin que la protection sociale soit une réalité au pays des Hommes intègres », a fait savoir M. Twagilimana. Le représentant de l’ambassadeur du royaume de Belgique, Olivier Savadogo, a, pour sa part, indiqué que la protection sociale est un droit humain fondamental et un des instruments les plus efficaces pour combattre la pauvreté. A son avis, elle est aussi nécessaire pour instaurer un développement durable, équitable, solidaire et inclusif. « La Belgique possède un des systèmes de sécurité sociale les plus développés du monde et fort de sa propre histoire et expérience, elle a toujours veillé à soutenir la mise en place et l’extension de système de protection sociale dans le monde », a-t-il soutenu. Et de poursuivre que les conclusions d’Abidjan qui seront partagées avec les acteurs, permettront de faire des avancées significatives sur la promotion de la protection sociale au Burkina Faso.
Afsétou SAWADOGO