Réveillon : « opération sécurité » avec la gendarmerie

Les Forces de défense et de sécurité (FDS) multiplient les efforts chaque année pour permettre à la population de vaquer paisiblement à leurs préoccupations pendant les fêtes. Dans la ville de Ouagadougou, la Gendarmerie nationale a effectué une patrouille nocturne, le réveillon de Noël, sur des artères urbaines et dans des lieux de cultes.

Pas de tumulte, ce dimanche 24 décembre 2023, à 19heures 30 minutes au Groupement mobile de Ouagadougou, situé au camp de gendarmerie de Paspanga. Une unité, habillée d’un treillis militaire et armée s’active pour une patrouille dans les différents quartiers de la commune. Les instructions sont données par le coordonnateur, l’adjudant, Ladji Ouattara. « Ce soir, nous avons une mission de patrouille. Nous sommes à la veille de la fête de Noël. D’autres éléments sont sur le terrain depuis 16 heures sur les lieux de cultes. Vous allez les renforcer sur le terrain. Vous avez comme missions, de renseigner, dissuader et d’interpeller. Je vous demande d’être professionnel sur le terrain », lance-t-il. Aussi, M. Ouattara invite les pandores de rester vigilants dans les zones dites criminogènes. Il fait référence au pont Anayélé dans l’arrondissement 10, les alentours de l’hôtel Silmandé et du marché d’arb-yaar. Au cours de la patrouille, ils doivent marquer des arrêts pour des contrôles de documents et d’éviter de poursuivre les usagers. L’objectif, selon lui, c’est d’assurer la quiétude sécuritaire à la population. Quelques minutes après les instructions, l’unité se dirige à Kossodo (secteur 19). Certains sont dans des véhicules de type pick up et d’autres sur des motocyclettes. Sur les lieux, les ordres du coordonnateur de la mission sont strictement appliqués. En effet, les conducteurs de quatre roues ou deux roues sont arrêtes et contrôlés. Les documents, dont le permis de conduire, les cartes nationales d’identité burkinabè, les cartes grises…sont spécifiquement vérifiées.

Par absence de documents, des usagers sont arrêtés et sensibilisés. Des produits prohibés, transportés par Noufou Bagagnan, sur un engin à deux roues en provenance du quartier Nioko 2 (sect..), ont été saisis. Pour ces produits non pharmaceutiques et susceptibles d’être nuisibles à la santé de la population, le chef de la mission, le maréchal des logis, Etienne Boudo, explique que les documents de l’auteur ont été confisqués et un compte rendu sera également fait afin d’interdire la circulation de ces produits dans les différentes localités du Burkina. La présence des pandores sur les grands axes du centre urbain rassure les populations. Pour Hyppolite Kafando, un usager, cette sortie de la gendarmerie est un acte salutaire. Elle contribue à mettre en déroute les délinquants et réconforte la population sur le plan sécuritaire. Toujours dans ce quartier, une équipe motorisée de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP), stationnée, entre la station SOGEL-B et la Banque of Africa, est aux aguets pour toutes interventions liées aux cas d’accidents. Pour la directrice de la communication et des relations publiques de la BNSP, Bernadette Bakyonon, cette équipe est à mesure de couvrir les quartiers Tanghin, Somgandé et Loumbila.

Une solidarité entre les FDS

Au camp de la gendarmerie de Paspanga, les gendarmes se sont engagés pour réussir la mission.

A la paroisse Notre Dame du rosaire de Kologh-Naaba, les fidèles catholiques célèbrent le réveillon de Noël, en toute quiétude. Les gendarmes, déployés sur les lieux, répondent de façon efficace aux besoins de la population relatifs à la sécurité. A l’image de ce lieu de culte, indique, le capitaine Guy Ouédraogo, commandant de la compagnie de gendarmerie de Kadiogo, le même dispositif a été mis en place depuis, le 15 décembre 2023 pour les autres. A écouter le capitaine, dans le cadre de la sécurisation, la ville de Ouagadougou a été subdivisée en deux grandes zones( police et gendarmerie).

Pour celle de la gendarmerie, soutient-il, 25 lieux ont été recensés. Il s’agit principalement des lieux de cultes qui drainent assez de monde. Relativement à la quiétude, les pandores, selon lui, sont soutenus par les autres services de sécurité, en l’occurrence, la Police nationale et la police municipale. « Une centaine de personnes sont déployées pour ce soir. Il va en être de même pour le jour de la fête de Noël, le 31 décembre et le 1er janvier 2024. Nous ne trouvons pas de difficultés majeures étant donné que les fidèles pour la plupart viennent pour une cause bien donnée. A ce niveau, il y a une discipline qui les anime », relève-t-il. Non loin de Palace hôtel, à Ouaga 2000, l’équipe de la gendarmerie s’est rendue pour constater l’effectivité de la sécurité. Dans les échanges avec les agents de la BNSP, trois cas d’accidents sont enregistrés. Les victimes ont été transportées aux centres hospitaliers universitaires de Tengandogo et Bogodogo pour des soins. Malheureusement, ils déplorent un déficit de places aux urgences pour recevoir les patients. Pour éviter le pire sur les routes, la BNSP recommande aux usagers, le port du casque.

Oumarou RABO

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