Soutenance de Thèse : Dianyagou Paul Ouali fait docteur en Sciences biologiques

Doctorant en Sciences biologiques appliquées, spécialité phytopathologie, Dianyagou Paul Ouali a soutenu sa thèse, le lundi 9 juin 2025 à l’Université Norbert Zongo de Koudougou. La qualité de sa recherche sur la fusariose du sésame au Burkina Faso lui a valu la mention très honorable.

Le Fusarium est un genre de champignon responsable du flétrissement fusarien chez les plantes de sésame, provoquant des pertes de rendement allant de 50 à 100 %. Afin de contribuer à la connaissance des espèces de Fusarium qui infecte la culture du sésame et proposer des moyens de lutte efficaces et durables, Dianyagou Paul Ouali a mené sa recherche de thèse sur « La fusariose du sésame (Sesamum indicum L.) au Burkina Faso: connaissance des agents pathogènes impliqués et développement de méthodes de lutte ». Le lundi 9 juin 2025, le doctorant a soutenu sa thèse devant un jury présidé par Pr Adam Toudou de l’Université Abdou Moumouni du Niger, sous la direction de Kuilpoko Marie-Laure Sougoti/Guissou, Professeur titulaire à l’Université Norbert Zongo. Au regard de la qualité de son document et de sa prestation, le jury lui ont décerné la mention très honorable.

Dianyagou Paul Ouali a mené son étude dans 24 localités de deux zones climatiques différentes et récolté 72 échantillons. « Une étude portant sur la connaissance des agents causaux de la maladie au Burkina Faso et sur la recherche de méthodes efficaces de gestion pour une amélioration de la productivité du sésame a été menée de 2020 à 2024 au Centre de Recherches de Kamboinsé », a-t-il expliqué.

Il a mené des investigations visant d’une part, à identifier des matériels dotés d’une bonne résistance à la maladie parmi des variétés améliorées et des cultivars locaux de sésame. D’autre part, il s’est agi de rechercher des produits à base de plantes locales utilisables en traitement de semences contre les agents de la fusariose. « L’analyse sanitaire a révélé la présence de divers champignons appartenant à neuf genres principaux, dont le genre Fusarium ayant contaminé 98,18% et 93,75% des échantillons, respectivement dans la zone soudano-sahélienne et dans celle soudanienne », a révélé le désormais Dr Ouali. Son étude a permis la caractérisation morphologique de 116 isolats de Fusarium et l’identification de 14 espèces associées aux semences de sésame. Selon les résultats de son étude, la majorité des isolats étudiés étaient pathogènes (80,95%), mais à des degrés variables.

En ce qui concerne la lutte contre le champignon, Dianyagou Paul Ouali a expérimenté les extraits végétaux, les huiles essentielles (HE) de C. schoenanthus, E. camaldulensis, O. americanum et L. multiflora ainsi que les extraits aqueux dérivés des mêmes espèces végétales. « L’application des huiles essentielles seules ou en mélange sur des semences de sésame naturellement ou artificiellement contaminées par Fusarium, a montré une efficacité dans la protection des plantes en condition de serre et en milieu réel, attestant que ces extraits peuvent servir à lutter contre la fusariose du sésame », a-t-il fait savoir.

 

Synthèse de Joseph HARO

 

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