Alain Sibiri Traoré, le milieu offensif des Etalons, évolue depuis la saison dernière avec Renaissance sportive de Berkane. Avec le club marocain, le gaucher nominal affirme trouver son compte. Comment s’est passée son intégration ? Est-il possible de revoir Alain Traoré en Europe ? Quelles sont les chances de qualification des Etalons à la CAN, Egypte 2019 ? Ce sont autant d’interrogations auxquelles le frère aîné de Bertrand Traoré a essayé d’apporter des réponses dans une interview qu’il a accordée à votre hebdomadaire sportif, Sidwaya sport.

Comment se passe la nouvelle vie d’Alain Traoré à Berkane ?
Alain Sibiri Traoré se porte bien. Franchement à Berkane, je me sens bien et tout se passe comme je le souhaite.

Est-ce possible pour un footballeur de quitter l’Europe et revenir évoluer en Afrique ?
Bien sûr que c’est possible puisque je l’ai fait et je ne suis pas le premier à quitter l’Europe pour revenir évoluer en Afrique. Tout dépend de la mentalité, de la qualité et de ce que l’on veut.

Cela demande-t-il encore une période d’adaptation ?
Pour mes devanciers, je ne sais pas trop. Mais pour mon cas, je n’ai pas eu besoin de ce passage ni d’une période d’adaptation pour vite m’intégrer et apporter ma contribution dans les différents succès du club.

Peut-on espérer revoir Alain en Europe ?
Bien sûr. Mais , il faut avouer qu’actuellement, je ne me suis pas focalisé sur ça. Mon objectif, c’est de bien faire ce que j’ai à faire ici.

En termes de bilan, que peut-on retenir de ta saison en cours avec Berkane ?
Très positif car je joue et je suis bon et décisif. Je marque et je fais marquer. Donc c’est une très bonne saison de ma part.

Quel est ton objectif avec Berkane?
C’est de gagner des titres. Depuis que je suis au club, on a déjà gagné la Coupe du Trône du Maroc qui, d’ailleurs, est une première dans l’histoire du club.

Le fait qu’Issoufou Dayo était déjà à Berkhane a-t-il motivé ton choix de t’engager avec ce club ?
Dayo m’a beaucoup aidé pour mon intégration. Mais il n’a rien à voir dans ma décision de rejoindre Berkane. Pour ça, j’ai eu besoin de ma famille, de mon grand frère David qui est mon agent et du président de la Fédération burkinabè de football, Sita Sangaré qui m’a beaucoup aidé.
Que penses-tu du choix de Cheick Djibril Ouattara de te rejoindre à Berkane ?
C’est très bien pour lui car c’est un jeune joueur qui avait besoin d’un club intermédiaire pour sa progression. Il a encore beaucoup à apprendre dans le football de haut niveau.

As-tu influencé son choix ?
Non, pas du tout. J’ai juste donné mon avis au président de Berkane pour le prendre au club. La décision de signer dans le club lui appartient. C’est à lui de gérer sa carrière. Etant son aîné, je vais l’aider à progresser car il est comme un petit frère.

Quelles sont les chances de qualification des Etalons à la CAN 2019 ?
Nous nous sommes retrouvés dans une situation compliquée. Nous n’avons plus notre destin en main. Malgré tout, nous allons nous donner toutes les chances possible de se qualifier. Et cela doit commencer par une victoire face à la Mauritanie à Ouagadougou.

A quand ta retraite avec les Etalons ?
Pour l’instant, je ne pense pas à ça. Je n’ai que 30 ans. Donc j’ai encore beaucoup d’années de foot en club et en sélection si j’ai toujours le niveau.

Penses-tu vraiment comme tu l’as dit sur une chaîne de la place que la presse est dure avec Bertrand ? Parles-tu de la presse française ou burkinabè ?
Oui, je le pense !!! Il faut regarder les statistiques de Berto par rapport aux autres joueurs de son équipe et on en parle. Je parle plus du côté de là où il est au quotidien.

Salitas FC vient d’écrire l’histoire du football burkinabè. Ton appréciation.
Je suis très content de ce que fait Salitas FC et ses dirigeants. Mais je pense que le mérite revient aux footballeurs burkinabè parce que 90%, voire 100% des joueurs de Salitas FC, viennent des autres clubs du Faso foot et non de son centre. En plus, il faut reconnaître que ce club a le plus gros moyen financier du Faso foot. Les dirigeants ont le mérite d’avoir une très bonne organisation et des infrastructures qu’il faut pour un bon club de foot. Je dis bravo à Salitas FC pour sa qualification dans la phase de poules de la Coupe de la Confédération. Pour ce faire, je demande à tous les amoureux du football burkinabè de soutenir cette équipe lors de leurs matches à domicile comme si c’était les Etalons qui jouaient, à savoir faire le plein du stade.

Interview réalisée par Ollo Aimé Césaire HIEN

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