Ces deux buts face aux Aigles de Carthage de la Tunisie le 1er juin 2008 au Stade olympique de Radès en match éliminatoire de la Coupe du monde 2010 restent gravés dans la mémoire du public sportif burkinabè. Percutant, vif et athlétique, Yssouf Koné a marqué les esprits lors de son passage chez les Etalons. Meilleur buteur burkinabè en champions league européenne, le natif de Korogho, aujourd’hui âgé de 38 ans, s’est reconverti dans les affaires. C’est ce qu’il a laissé entendre dans l’entretien.

Comment va Yssouf Koné et que deviens-tu ?
Je me porte assez bien. Je bosse dans le foncier et le bâtiment. Je fais des lotissements, je vends des parcelles et je construis des maisons. Vous comprenez que je ne m’ennuie pas.

Qui es-tu pour ceux qui ne t’ont pas bien connu ?
Je suis un ex-international burkinabè ayant évolué au poste d’attaquant avec les Etalons. J’ai un peu bourlingué durant ma carrière. Ce qui m’a amené respectivement au Raja de Casablanca au Maroc, Lecce en Italie, Quindao en Chine, Cluj en Roumanie, Rosenborg et Valerenga en Norvège.

En quoi peut se résumer ton palmarès ?
J’ai été champion et meilleur buteur avec le Raja, meilleur buteur et meilleur joueur avec Quindao , deux fois champion , meilleur buteur et meilleur joueur en Norvège, champion, meilleur buteur et joueur à Cluj. Je suis aussi classé parmi les meilleurs buteurs africains en champions league européenne

Avec quel club gardes-tu le meilleur souvenir ?
Je dirai sans conteste avec le club norvégien de Rosenberg. Là-bas, j’ai connu une forme étincelante qui m’a permis à chaque fois d’être décisif, que ce soit dans le championnat domestique qu’en champions league.

En deux mots, quelles étaient tes qualités ?
J’avais une confiance en moi et surtout un mental de fer.

Tes défauts ?
J’accepte difficilement la défaite. Aussi, je suis un peu trop perfectionniste.

Tu pouvais aussi jouer pour la Côte d’Ivoire. Pourquoi le choix du Burkina ?
Le Burkina Faso parce que dans le temps, les présidents Salif Kaboré, Seydou Diakité et André Badoh, lui, membre de la fédération à l’époque, m’ont accordé plus d’entrain que les dirigeants ivoiriens. Ils ont cru en moi et en mon potentiel.

Quel souvenir gardes-tu des Etalons ?
D’abord, la fraternité au sein du groupe m’a beaucoup marqué. A Tunis, nous avons fait un match exceptionnel. Comme je vous le disais tantôt, ce fut un match où la solidarité et la fraternité m’ont permis de planter deux buts. Je peux vous dire tout simplement que je garde de très bons souvenirs de mon passage dans la sélection. Je remercie les dirigeants et tout le peuple burkinabè qui nous ont soutenus et qui continuent de le faire à nos jeunes frères qui hissent les couleurs nationales très haut.

Est-ce vrai que tu as contracté ta grave blessure avec les Etalons et que tu aurais été abandonné à toi-même ?
Je n’ai jamais contracté de blessure avec les Etalons. J’ai été blessé lors d’un match du championnat roumain avec Cluj.

Peut-on estimer que tu as gagné ta vie dans le football ?
Je n’ai pas à me plaindre de ce que le football m’a donné. Et je bénis le Seigneur pour la grâce qu’Il m’a fait en me permettant de réaliser mon rêve.

Comment apprécies-tu le niveau du football burkinabè ?
Le niveau du foot burkinabè a vraiment évolué et je m’en réjouis. Mes dires peuvent être étayés par nos résultats dans l’ensemble de ces dernières années et surtout par la prestation des Etalons. Aussi, le fait que bon nombre de nos jeunes frères évoluent dans des clubs européens et non des moindres est un indicateur de la bonne santé du football burkinabè.

As-tu gardé des contacts avec des autorités du football burkinabè ?
Affirmatif. Je suis en contact avec mon pote Patrick Zoundi , Wilfried Sanou et le président Salif Kaboré. J’ai souvent des nouvelles de façon sporadique de certains comme Aristide Bancé, Moumouni Dagano, etc.

Interview réalisée
par Yves OUEDRAOGO

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