Le duel entre Israël Mano ( gauche) et Abdoul Malick Alira a tenu ses promesses.

Une centaine de compétiteurs ont pris part, le samedi 27 janvier 2024, dans la salle des arts martiaux du Comité national olympique des sports burkinabè à une compétition de Sambo. Organisé par l’Association sportive burkinabè de Sambo, ce championnat a permis de juger le niveau de cet art martial d’origine russe.

Oumarou Ouédraogo et Sibiri Ki sont au coude à coude sur le tatami dans la finale du combat des -64 kg. Les minutes s’égrènent. Les deux protagonistes n’arrivent pas à se départager. Après quelques minutes, le directeur du combat met fin aux hostilités. Pour les novices, Sibiri Ki, crédité de quelques escarmouches sera désigné vainqueur. Mais, le résultat des juges a dit le contraire. Sibiri n’en revient pas.

Il ne veut pas quitter le tatami. Après quelques minutes de siège sur le lieu des combats, les juges rappellent Oumarou pour un nouveau verdict. Là, Sibiri Ki aura finalement raison. Les arbitres après concertation le déclarent vainqueur. Outre Sibiri Ki, Sylvestre Naba (-58 kg), Kassoum Naboné, Francis Toé (-71 kg), se sont imposés respectivement face à Constant Mossé, Romuald Samandoulgou et Dieudonné Tougma.

Mais, le combat phare a été celui qui a mis aux prises dans les +98 kg Israël Mano à Abdoul Malick Alira. Un duel de titans qui a tenu en haleine le public. Et sans surprise, le 5e mondial de cet art Israël Mano a été déclaré vainqueur. Non sans souffrir, car, il a avoué être surpris par le niveau de son adversaire. Il a reconnu les failles dans sa préparation avant d’aborder la compétition. Trois catégories d’épreuves étaient les plats de résistance soumis à la centaine de participants.

Il s’agit du Sambo sport, de celui du combat et du Sambo défense. Médailles, diplômes et des enveloppes financières allant de 25 000 FCFA à 40 000 FCFA ont récompensé les plus méritants. Appréciant le niveau « acceptable » du championnat, le coach international de l’art Amidou Guindo a laissé entendre que le Sambo, d’origine russe est un mélange de la lutte et du judo avec des projections, des combats au sol et des immobilisations.

Pour le président de l’ASBS Dapla Palenfo, l’objectif principal de cette compétition est de promouvoir le Sambo au Burkina Faso. « Elle permettra également de favoriser la culture de la paix et de la cohésion sociale à travers la promotion des valeurs enseignées par ce sport telles que le respect, la discipline, l’humilité, la maîtrise de soi, l’honneur », a-t-il indiqué.

Organisée dans le cadre des 48h du Sambo dénommées « The Sambo Days», l’activité a eu le soutien de l’association «African Initiative». Une façon de promouvoir les talents tout en faisant la promotion du sport, selon Stéphane Traoré, membre de l’association. Déjà, une compétition entre les pays de l’Alliance des Etats du Sahel est prévue du 23 au 25 février prochain.

Yves OUEDRAOGO

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