L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a organisé, du 9 au 11 décembre 2019 à Ouagadougou, le symposium international sur la qualité de l’eau.
Les structures membres de l’Association africaine de l’eau (AAE) veulent fédérer leurs efforts pour fournir une eau de qualité aux populations. C’est pourquoi, des experts en eau d’une dizaine de pays africains se sont retrouvés à Ouagadougou, du 9 au 11 décembre 2019, à l’occasion du symposium international sur la qualité de l’eau. Placé sous le thème : «Investir sur la qualité de l’eau pour la durabilité de la vie», les participants ont, au cours de cette rencontre, partagé leurs expériences en matière de gestion de l’eau. Plusieurs thèmes ont été traités parmi lesquels, on peut citer entre autres, l’état de l’art en matière de suivi de l’eau en Afrique, les défis de contrôle de l’eau de consommation et les actions de financement.
Selon le directeur exécutif de l’AAE, Sylvain Usher, la qualité de l’eau n’est pas une question fortuite pour son association. Ce symposium pour lui, s’inscrit comme un bilan à mi-parcours des différents programmes pour permettre aux experts de définir des orientations pour une meilleure prise en compte de la qualité de l’eau. « Le monde est confronté à une invisible crise de la qualité de l’eau qui réduit d’un tiers la croissance économique potentielle des zones fortement polluées et menace le bien-être humain et environnemental», paraphrase-t-il la conclusion d’une étude de la Banque mondiale. Il a indiqué que le continent africain dispose d’importantes ressources en eau. «Environ 5000 milliards de mètres cubes d’eau dans les nappes phréatiques. De même, 17 grands fleuves et 160 lacs irriguent l’Afrique », a-t-il illustré, mais le paradoxe, a-t-il déploré, 320 millions d’habitants ne bénéficient toujours pas d’eau potable. Pour ce faire, le directeur exécutif de l’AAE a appelé les experts à plus d’efforts même si des progrès ont été réalisés au cours des dernières années.
L’eau insalubre, cause de maladies
Quant à la représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina Faso, Alimata Diarra-Nama, marraine du symposium, elle a laissé entendre que l’approvisionnement en eau potable et d’assainissement constitue des éléments clés en matière de santé publique. «L’eau contaminée et le manque d’assainissement peuvent causer plusieurs maladies, comme le choléra, la dysenterie, l’hépatite A, la typhoïde…», a-t-elle énuméré. L’OMS, a-t-elle poursuivi, estime à 58% la charge de morbidité imputable à la mauvaise qualité de l’eau et aux mauvaises conditions d’assainissement et d’hygiène. «Lorsque les gouvernants auront garanti à chacun l’accès à une eau salubre, à un assainissement correct et une bonne gestion des ressources en eau, la lutte contre un grand nombre de maladies connaîtra une avancée énorme», foi de Mme la représente résidente. Le représentant du ministre en charge de l’eau, Alassoun Sori, a rassuré que le gouvernement est engagé à travers plusieurs actions pour la qualité de l’eau au Burkina Faso. Il a salué la pertinence du thème qui est d’actualité, car, a-t-il estimé, il est nécessaire d’agir pour préserver la sécurité sanitaire de l’or bleu.
Adama SEDGO