Un combat burkinabè, une bataille mondiale

Le mercredi 30 avril 2025 va rester à jamais gravé dans la mémoire des peuples épris de dignité et de justice. De Ouagadougou à Bobo-Dioulasso au Burkina, de Caracas au Venezuela, à Bamako au Mali, de Moscou en Russie, à La Havane au Cuba …, un même souffle a traversé les continents : celui d’un sursaut collectif en faveur d’une nation debout, le Burkina Faso et de son Président, le capitaine Ibrahim Traoré. L’élan de solidarité observé ce jour-là n’est ni un accident de l’histoire, ni une simple réaction émotionnelle. Il est l’expression d’une conscience partagée, d’un refus catégorique et assumé de la recolonisation sous toutes ses formes.

Ce mercredi-là, les foules n’ont pas seulement manifesté contre un pays, encore moins un individu. Elles se sont levées pour elles-mêmes. Pour dire que désormais, elles s’engagent à écrire les pages de leur histoire à l’encre de leur propre destin. Et cette écriture collective, le Burkina en a tracé les premières lignes en lettres de feu, parce qu’il s’est toujours révélé être un pays immense par le courage de ses filles et fils au point de marquer constamment l’histoire en devenant le porte-flambeau d’une Afrique en lutte contre les formes modernes de domination.

L’action du capitaine Ibrahim Traoré s’inscrit donc dans un dessein plus large et repose sur une vision holistique qui transcende les bornes géographiques et les clivages idéologiques. Son engagement vise à libérer le Burkina, l’Afrique et tous les peuples opprimés du monde, pour reconstruire les nations sur la base de leurs propres ressources et valeurs. Loin d’être une posture populiste, il s’agit d’une stratégie de survie longuement mûrie et intensément réfléchie à laquelle la quasi-totalité de ses compatriotes ont adhéré.

Cet élan de révolte pour être l’artisan de son propre destin dérange. Et c’est bien en cela que le combat mené depuis Ouagadougou n’est plus seulement burkinabè. Il est mondial et interpelle tous ceux qui croient encore en l’idéal d’un monde multipolaire, respectueux de la souveraineté des nations. Logiquement, il suscite l’adhésion de peuples qui, à des milliers de kilomètres, se reconnaissent dans cette volonté de rupture avec les injonctions venues d’ailleurs et le développement « prêt-à-porter » qu’il faut implémenter dans les pays dits pauvres. Les manifestations observées à travers le monde montrent bien que le combat porté par le président du Faso, et ses homologues de la Confédération des Etats du Sahel (AES) touche quelque chose de fondamental : la souveraineté.

Leur sacrifice exige du discernement, de la persévérance et surtout de l’unité nationale voire mondiale. L’écho retentissant du soutien au Président Ibrahim Traoré aux quatre coins de la planète est donc le signe évident de la pertinence et de la noblesse du combat d’un dirigeant singulier dont l’action trouve une conviction profonde dans les silences des peuples qui n’aspirent qu’à se libérer. C’est dans la dynamique même de la Révolution progressiste populaire (RPP) en marche actuellement au Burkina Faso qui vise la justice sociale, l’égalité et la participation citoyenne.

Au-delà du Burkina, les dirigeants des pays de l’AES ont opéré le choix d’être les artisans d’un tournant décisif et salvateur de l’histoire de leurs Nations respectives. Le pari de prendre en main le destin de leurs pays pour les sortir, une fois pour toute, du carcan avilissant du néo-colonialisme, fait d’eux des symboles d’une lutte qui mérite d’être menée pour la dignité de tous les Africains. Par conséquent, un bouclier national, un rempart régional et continental, une sentinelle planétaire leur sont nécessaires.
« Nan lara, an sara », disait l’historien burkinabè, feu Joseph Ki-Zerbo.

Par Assetou BADOH

Laisser un commentaire

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.