• Un employé de la banque Atlantique détourne les sous d’un client
S.H.E a comparu devant le Tribunal de grande instance de Dédougou, le lundi 18 novembre 2019, pour abus de confiance sur une somme de 7 151 200 F CFA de la banque Atlantique. Des faits qui se sont déroulés en décembre 2018 à Dédougou. Niant les faits, le prévenu reconnaît plutôt avoir fait des manquants de caisse à la fin de la journée, du 18 décembre 2018. « A l’arrêt des comptes j’ai constaté un manquant de 7 151 200 FCFA. Tout de suite, j’ai fait appel à mon chef d’agence qui est venu lui aussi constaté de même que le contrôleur qui était de passage », se justifie-t-il à la barre. Ce problème est survenu, selon S.H.E, parce qu’à un moment donné, au regard de l’indisponibilité de la caissière principale pour cause de congés de maternité, il se trouvait seul à gérer les trois caisses de la banque pendant toute une année. Et c’est depuis ce temps que les problèmes ont commencé. Mais avec l’aide de ses amis, soutient-il, il parvenait à les résoudre sans avoir eu besoin d’informer sa hiérarchie. Des arguments que le chef d’agence balaie du revers de la main à l’audience. Pour lui, n’eut été la plainte du client dont l’argent a été détourné, l’on ne saurait jamais que la banque avait un tel problème. En réalité, poursuit le chef d’agence, le mis en cause avait développé des astuces pour prélever des sommes sur le compte d’un client, tout en prenant le soin de fabriquer des pièces justificatives et falsifier la signature du propriétaire du compte bancaire. C’est lorsque l’intéressé, voulant faire des opérations sur le compte depuis Ouagadougou qu’on lui fait savoir que la somme demandée n’était pas disponible dans son compte. « Une fois à Dédougou, il s’est présenté dans nos services pour se plaindre, voilà comment nous avons découvert le pot-au-rose », explique le chef de la banque Atlantique de Dédougou qui indique que le cumul de postes avancé par l’infortuné pour justifier son forfait était une marque de confiance que les responsables avaient placée en lui. Des arguments du chef d’agence appuyés par le parquet qui trouve dommage l’attitude du prévenu qui fait usage du mensonge pour se défendre. A l’issue des débats, le parquet se convainc de la culpabilité de S.H.E et suggère à la Cour de le condamner à deux ans de prison avec sursis et à une amende ferme de 500 000 F CFA. Pour le conseil du prévenu, l’erreur du prévenu a été d’avoir comblé des trous de caisse au lieu d’alerter la hiérarchie de la banque. Des trous dus à la surcharge de travail. Sans vouloir mettre en cause l’action judiciaire, l’avocat trouve que son client a suffisamment subi le préjudice avec la perte de son emploi que de le soumettre encore à de lourdes peines. Condamné à rembourser la somme en palabre, S.H.E écope d’une peine d’emprisonnement de trois ans dont six mois fermes et d’une amende de 500 000 F CFA.
Sauvé in extremis par la plaignante
S.B, âgé de 50 ans et père de cinq enfants, a été cité, le lundi 25 novembre 2019 à la barre du Tribunal de grande instance de Dédougou pour répondre des faits d’inceste sur S.H, sa propre fille. Il a vu son procès écourté par le retrait de la plainte. Pendant que le Tribunal s’apprêtait à signifier les faits incriminés à l’accusé, le procureur du Faso fait remarquer le retrait de la plainte. En effet, en avril 2019, G.M, représentante légale de S.H, portait plainte contre S.B pour des faits d’inceste sur sa fille. Le 15 octobre de la même année, la même plaignante se rétractait, et formulait une demande de retrait de la plainte, indique le ministère public dans ses réquisitions. Des propos corroborés par la plaignante présente à l’audience. En cas de commission d’inceste, même si le procureur est au courant, il ne peut aucunement s’auto saisir tant qu’il n’y a pas de plainte. Même en cas de plainte, si le plaignant ou la plaignante venait à retirer la plainte, comme dans ce cas de figure, le parquet n’a aucun pouvoir légal de poursuivre la procédure, l’action étant éteinte par le retrait. Etant donné le retrait de la plainte, le procureur a demandé à la Cour de constater la fin de la procédure causée par le retrait de la plainte. Statuant conformément à la loi, la Cour a donné acte à dame G.M en constatant le retrait de sa plainte.
Une semaine dédiée à la cohésion sociale à Bobo-Dioulasso
La commune de Bobo-Dioulasso organisera, du 28 décembre 2019 au 5 janvier 2020, la première édition de la semaine communale de l’intégration, de la citoyenneté et de la cohésion sociale. Cette manifestation sera marquée par une opération de salubrité, des activités sportives et par une remise de trophées aux personnalités ayant marqué l’histoire de la ville de Sya. L’organisation de l’évènement a été confiée à une structure privée officiant dans le domaine et va coûter près de 30 millions F CFA à la commune de Bobo-Dioulasso.