Le gouvernement a lancé, depuis le 10 mars dernier, une opération de vente de sucre SN-Sosuco sur toute l’étendue du territoire, et ce jusqu’au 31 mars prochain. Trois jours après le lancement, le « Journal de tous les Burkinabè », Sidwaya, a fait le constat sur les trois sites de vente de Ouagadougou, hier 12 mars 2025.
Il est 7h30 mn. Déjà, sur le site de vente de la Maison de l’entreprise, les clients sont alignés en file indienne, attendant impatiemment l’ouverture de la boutique. A 8h, la commerciale Nematou Guigma, ouvre la porte et commence la vente du sucre SN-Sosuco. Siaka Bado, un retraité, venu très tôt, a pu se procurer le sucre.
Il a eu droit à 5 kg de sucre en carreaux et 5 kg en granulé. C’est la quantité à ne pas dépasser pour chaque personne. Comme lui, ce sont des centaines voire des milliers de personnes réparties sur les sites de la Maison de l’entreprise, de l’avenue Kwame Nkrumah et du SIAO qui attendent d’être servis. Dame Aidah Ouédraogo, elle aussi a pu se procurer 10kg de sucre « made in Burkina » à un prix abordable.
En effet, le kilogramme du sucre en granulé coûte 650 F CFA et 800 F CFA pour celui en carreau. Dame Ouédraogo estime que cette opération est une très bonne mesure, car elle permet au citoyen lambda d’acquérir le sucre à un prix favorable. « Vu que nous sommes en période de carême, cela va permettre aux populations d’offrir du sucre aux jeûneurs », souligne-t-elle. Pour le retraité, Siaka Bado, l’opération est salutaire dans la mesure
où les gens l’attendaient.
Le gouvernement a bien fait de prendre une telle mesure pour soulager les citoyens, surtout les personnes qui jeûnent. Il encourage, par ailleurs, le gouvernement à poursuivre dans ce sens pour que tout le monde puisse profiter.
« Moi, j’ai pris le maximum de kilogrammes possible », indique-t-il. L’opération a débuté depuis le 10 mars dernier et se poursuit jusqu’au 31 mars prochain. Le constat sur ces trois sites est qu’il n’y a pas de véritables difficultés à relever. « La difficulté majeure est la lenteur du service et les clients se plaignent parfois.
Des sites bondés de monde
Mais, cela est dû au fait qu’il faut d’abord enregistrer le client avec le code de sa Carte d’identité nationale afin de s’assurer qu’il n’a pas été servi avant de le faire. C’est juste pour éviter les doublons », explique le chef de service informatique au SIAO, Ismaël Mandé. Et dame Kenza Djiga du site de l’avenue Kwame Nkrumah de poursuivre que le lundi et le mardi, l’enregistrement se faisait de façon manuelle.
Certaines personnes ont pu se procurer à deux reprises, mais aujourd’hui avec
le logiciel, cela n’est plus possible. « Chacun a droit à seulement 10kg de sucre au maximum.
A cet effet, ces mêmes personnes sont revenues encore, mais elles n’ont pas été servies », relève-t-elle. A l’entendre, l’autre difficulté est que même s’il est 16h30, l’heure de la fermeture, les clients refusent de partir et nous supplient de continuer l’opération.
Fleur BIRBA
fleurbirba@gmail.com