Dans le cadre de son programme d’activités, la direction régionale des droits humains et de la promotion civique du Centre-Ouest a organisé des séances de sensibilisation sur les thématiques liées aux cas de violation de droits humains enregistrés lors des écoutes délocalisées dans la région du Centre-Ouest. Ces séances de sensibilisation se sont déroulées, les 13 et 16 septembre 2019, dans les communes de Sabou et de Ramongo.
Au Burkina Faso, des études ont été réalisées afin d’identifier les cas récurrents de violation des droits humains et de disposer ainsi d’une cartographie des différents cas de violations ou d’atteintes à ces droits, afin de mieux coordonner les actions de promotion et de protection des droits humains. De ces études, les cas de violations identifiées concernent notamment le droit d’accès à la justice, les violences faites aux enfants, les violences basées sur le genre, la discrimination et la stigmatisation des personnes handicapées, les exclusions sociales pour allégation de sorcellerie, les conflits communautaires, etc. Dans la région du Centre-Ouest, sur la base de cette cartographie, les actions de mise en œuvre du droit à réparation ont été initiées par la direction régionale des droits humains et de la promotion civique. Ainsi, des séances d’écoute délocalisées dans les communes de Ramongo, Sourgou et de Sabou au profit de citoyens victimes de violation de leurs droits ont été organisées, les 13 et 16 septembre 2019. Il en a été de même à Imasgo et Kindi au profit de catégories à besoins spécifiques (femmes victimes de violences, enfants, personnes handicapées…). C’est conscient qu’il est difficile de faire respecter ses droits lorsqu’on les ignore que la direction régionale des droits humains et de la promotion civique du Centre-Ouest a initié ces séances de sensibilisation.
Pour ce faire, la délégation de la direction régionale des droits humains conduite par Marcel Tiendrebéogo, conseiller en droits humains représentant le directeur régional, a présenté deux communications suivies de débats. A Ramongo, le préfet de Poa, Yawal Maurice Bado a, au nom des populations, salué l’initiative de la direction régionale des droits humains. Pour lui, cette initiative va permettre d’amoindrir les deux fléaux qui ont cours dans cette partie de la province du Boulkiemdé. La première communication présentée par M. Tiendrebéogo a porté sur ‘’ « l’exclusion sociale pour allégation de sorcellerie », et la deuxième communication faite par Nabelo Salam, conseiller en droits humains a traité de « la liberté matrimoniale et les mariages précoces et/ou forcés ». Ces communications ont été suivies d’échanges avec les populations. Pour la délégation de la direction régionale des droits humains, l’objectif de ces séances de sensibilisation était de contribuer à la réduction des cas de violations et d’atteintes aux droits humains constatées dans les communes de Ramongo et de Sabou. Il s’est ainsi agi d’informer les citoyens sur les textes régissant les différents droits faisant l’objet de violations, de permettre aux citoyens de mieux connaître le cadre juridique de protection des différents droits catégoriels, de sensibiliser les citoyens aux différents cas de violations ou d’atteintes des droits humains constatées dans la région. De plus, ces sensibilisations visaient à faire connaître aux citoyens les procédures de réparation en cas de violations ou d’atteintes des droits humains, à faire connaître les conséquences des violations ou d’atteintes des différents droits et à amener les citoyens à adopter des comportements respectueux des droits humains.
Le Burkina Faso, avec le soutien de certains de ses partenaires, s’est engagé dans la sensibilisation des populations en matière de droits humains et de civisme. La communauté internationale a interpellé sur la nécessité de s’employer intensément à davantage sensibiliser la population aux droits de l’homme, lors de son passage au troisième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) en 2018 à travers une série de recommandations.
François KABORE