
L’Association Ittihad Islami du Burkina a tenu, les 26 et 27 août 2025, à Tenkodogo, dans la région du Nakambé, une retraite religieuse d’appropriation du document de plaidoyer et de sensibilisation sur le vivre-ensemble, la cohésion sociale et la paix, avec les leaders religieux et coutumiers.
L’Association Ittihad Islami du Burkina (union islamique), en partenariat avec l’Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et le développement (URCB /SD), continue de véhiculer les messages de paix, de cohésion sociale
et de vivre-ensemble entre les différentes communautés.
Après Ouagadougou et Ziniaré, les deux partenaires ont tenu, les 26 et 27 août 2025, à Tenkodogo, dans la région du Nakambé, une retraite religieuse avec des leaders coutumiers et religieux, autour de ces thématiques. Selon le représentant du président de l’Association Ittihad Islami du Burkina, Harouna Sidibé, le projet Djama Béog néré, dans le cadre duquel se tient la rencontre, vise à contribuer au vivre-ensemble, à la cohésion sociale, la paix et la lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso. Il a précisé qu’il va s’agir d’informer les leaders religieux et coutumiers sur le contenu du document de plaidoyer et de sensibilisation afin de créer un cadre de dialogue et proposer des pistes pour l’harmonie sociale.
M. Sidibé a également indiqué qu’au sortir de la rencontre, une plateforme numérique va être mise en place, en vue de promouvoir les meilleures pratiques religieuses. Pour le directeur exécutif de l’URCB /SD, Moussa Bambara, les leaders religieux et coutumiers ont une lourde responsabilité parce qu’étant les gardiens de la morale.
Selon lui, il y a un besoin de dialogue intra-communautaire et intercommunautaire pour que personne ne s’enferme dans sa bulle.
« Ce qui nous unit est plus important que ce qui peut nous diviser », a-t-il déclaré. Il a dit espérer que les leaders religieux et coutumiers en tant que des vecteurs de transmission de messages, vont ressortir dans leurs discours, l’acceptation de la paix, la promotion de la citoyenneté responsable, le genre, l’autonomisation économique de la femme et la lutte contre l’extrémisme violent. Moussa Bambara a invité les leaders religieux, coutumiers et les journalistes à diffuser des discours de paix contre les propos haineux distillés sur les réseaux sociaux.
Le représentant du gouverneur de la région du Nakambé, le haut-commissaire du Koulpélogo, Saidou Ouédraogo, a rappelé que les tensions communautaires consécutives aux attaques terroristes alimentent les différences religieuses, ethniques et générationnelles. « Elles fragilisent les économies, la cohésion sociale, entrainant des déplacements internes », a-t-il relevé. En outre, il a dit avoir constaté que les violences sur les réseaux sociaux ont entrainé des fractures au sein de la société
burkinabè.
« Les plateformes numériques sont devenues des espaces où se diffusent des messages qui attisent les sensibilités religieuses et ethniques, renforçant la polarisation entre les communautés et entravant les efforts de réconciliation », a déploré le haut-commissaire. C’est pourquoi, il a dit attendre des propositions à l’issue de la rencontre à même de contribuer à la résolution des questions d’insécurité dans la région du Nakambé. Après Tenkodogo, les porteurs de cette initiative entendent mettre le cap dans l’Ouest du
Burkina pour porter le même message aux communautés religieuses et coutumières.
Anselme KAMBIRE