Xe édition du FILEP : Médias et conflits en Afrique au menu

Pour le président du comité d’organisation, Inoussa Ouédraogo, cette édition a lieu à un moment où le Centre national de presse Norbert Zongo célèbre ses 25 années d’existence.

La Xe édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) se tient, du 14 au 22 octobre 2023, à Ouagadougou sur le thème: « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique ».

La capitale burkinabè va vibrer, du 14 au 22 octobre 2023 au rythme de la Xe édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP). Cette grande messe de la liberté d’expression et de la presse va réunir 250 professionnels des médias et défenseurs de la liberté d’expression de 28 pays d’Afrique, 6 d’Europe, d’Amérique et de l’Australie.

A l’ouverture du Festival, le mercredi 18 octobre 2023 à Ouagadougou, le président du comité d’organisation, Inoussa Ouédraogo est revenu sur les difficultés que vivent les acteurs des médias. Pour lui, les médias et les journalistes dans les pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et le Cameroun, exercent leurs métiers dans un environnement sociopolitique et sécuritaire difficile marqué par des restrictions multiformes (intimidations, menaces de mort, violations du droit d’accès à l’information, interdictions de diffusion, fermetures des médias, etc.).

Il a de ce fait informé que l’édition 2023 du FILEP va se pencher sur cette question des rapports entre les médias et les conflits en Afrique subsaharienne qui sont malheureusement des terreaux fertiles pour la violation et atteintes aux droits humains. Selon le président du comité national d’organisation, la présente édition sera marquée par des innovations.

Il s’agit, entre autres, du prix « Champion africain de la liberté de presse ». A l’entendre, ce prix récompense le pays africain qui s’est illustré dans la promotion, le développement et la préservation de la liberté d’expression. Pour cette Ire édition, c’est la Namibie qui est le pays invité d’honneur du FILEP. La représentante des participants, la journaliste gambienne, Ndey-Tapha Sosseh s’est réjouie de la tenue de cette édition.

Un levier de développement

Plus de 250 festivaliers venus de 33 pays participent au FILEP.

Pour elle, avec la pertinence des thématiques retenues pour le partage d’expériences, le FILEP se positionne comme un cadre incontournable pour les médias, les journalistes et les défenseurs de la liberté d’expression à travers le continent africain et à l’international. Le représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF), le premier conseiller, chef de coopération, Albert Bruun Birnbaum s’est dit heureux pour la tenue de cette édition. « Les PTF sont attachés à la promotion de la liberté d’expression et de presse.

Ce qui explique notre concours aux côtés du FILEP », a-t-il précisé. Selon le directeur exécutif du ministère namibien de la Communication, Audrin Mathe, les médias constituent un maillon essentiel de la démocratie et la Namibie est un pays de référence en termes de liberté d’expression en Afrique. Le ministre namibien en charge de la communication a indiqué que son pays a engagé des politiques et des reformes pour soutenir les médias et la liberté d’expression.

De l’avis d’Audrin Mathe, aucune nation ne peut se développer démocratiquement sans la liberté de presse et d’expression, aucune société ne peut se développer de manière durable sans une information libre et continue. Le parrain de la Xe édition du FILEP, le Président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane Bougouma, a confié que l’ALT est consciente des conditions de vie et de travail des Hommes de médias.

Le président de l’ALT a toutefois exhorté les médias « à être des piliers de la paix, de la cohésion sociale, de la démocratie et de la bonne gouvernance ». Le comité d’organisation de la Xe édition du FILEP a rendu hommage à 3 « pères-fondateurs » en les élevant au rang d’ambassadeur de la liberté d’expression et de la presse. Il s’agit de Jean Claude Medah, de Alidou Ouédraogo et du Pr Kari Kwamé. Ils ont reçu chacun une écharpe, un trophée et une attestation. –

Emmanuel BICABA

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