Le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, a livré le point de vue de son parti sur deux questions de l’actualité nationale, le mercredi 15 mai 2019 à Ouagadougou lors d’un entretien qu’il a accordé à Sidwaya. Il a également fait le point d’une mission qu’il a conduite aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe.
Dans la lutte contre le terrorisme, le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, s’est dit optimiste, avant de demander aux Burkinabè de cultiver l’audace, lors d’une interview accordée à Sidwaya, le mercredi 15 mai 2019. Pour lui, il ne s’agit pas d’avoir un optimisme béat, mais d’avoir une capacité de résilience et une volonté de vivre ensemble en dépit des clivages religieux et ethnique que les terroristes tentent d’imposer aux Burkinabè. «Nous allons résister parce qu’il y a une volonté commune qui anime les uns et les autres. Nous n’allons pas céder à la tentation du diable. C’est dur, mais il faut serrer les dents», a-t-il déclaré. M. Compaoré a affirmé que son parti s’associe à toutes les voix qui se sont élevées pour condamner la dernière trouvaille des terroristes. Il a assuré qu’on ne peut jamais traumatiser un peuple indéfiniment, convaincu que cette unité nationale qui se dessine est un signe de victoire.
L’ex-ministre de la Sécurité a trouvé le mouvement d’humeur à La Poste Burkina Faso inacceptable. Il a affirmé que son parti ne peut pas cautionner l’expulsion d’un directeur général de son bureau. «Nous sommes dans un Etat de droit avec ses règles et ses principes», a rappelé le responsable du parti au pouvoir. A son avis, lorsqu’il y a des problèmes, il existe des voies de recours. «Même si le DG de La Poste Burkina avait commis des malversations, les principes voudraient que l’autorité compétente soit avisée», a-t-il estimé. Simon Compaoré s’est toutefois réjoui qu’il y ait toujours des possibilités de dialogue. «La preuve, la question de statut du personnel a été réglée», a-t-il révélé. Le président par intérim du MPP a affirmé que dans ce cas de figure, il ne faut pas avoir des positions tranchées, parce que personne n’a intérêt à ce que La Poste Burkina disparaisse.
M. Compaoré a, par ailleurs, fait le point d’une mission qu’il a conduite aux USA et en Europe où, à l’entendre, la délégation a évoqué trois points de la situation nationale. Ainsi, a-t-il signifié, il s’est agi de donner des informations sur le volet sécuritaire et «corriger les fausses informations», rappeler les efforts que fournit l’Etat avec les acteurs de la société civile, les communautés religieuses et coutumières et les politiques pour plus de cohésion face au terrorisme. Ensuite, M. Compaoré a dit avoir exposé la situation économique du pays en lien avec le niveau de réalisation du Plan national de développement économique et social (PNDES) et du programme du président du Faso.
Il a confié qu’au cours de ce périple, il a également été de la fronde sociale marquée de nombreuses grèves et ayant des répercussions sur la réalisation du PNDES et les actions pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Le président par intérim du MPP s’est réjoui du bilan global de cette mission qui a permis aussi d’aborder les défis futurs tels que le référendum, les élections présidentielle, législatives et municipales.
Tielmè Innocent KAMBIRE