Les députés ont adopté à l’unanimité, le lundi 10 décembre 2018, des modifications du règlement intérieur de l’Assemblée nationale (AN), offrant deux postes supplémentaires aux femmes, à travers des réaménagements au niveau des commissions générales.
Aucune voix contre ni d’abstention sur la centaine de députés présents. C’est donc à l’unanimité, que les députés ont modifié le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le lundi 10 décembre dernier lors d’une plénière. Une attitude, qui confirme les propos du président du comité ad’hoc pour la relecture du règlement intérieur, Bèbrigda Mathieu Ouédraogo, pour qui il n’y a pas eu trop de divergences. Ainsi, le nombre de commissions passe de six à huit, offrant donc deux postes supplémentaires à la femme dans les commissions générales. A travers ces réaménagements, il s’agit de tenir compte des réalités dans les procédures, et notamment la présentation des rapports. Une commission stratégique a été scindée et une nouvelle autre créée, ce qui a permis le passage du nombre de commissions de six à huit.

Selon le président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), Maxime Koné, c’est à l’exercice du terrain, que les parlementaires ont été obligés de procéder à ces ajustements. Ainsi, le nombre de postes au niveau du bureau a connu une hausse pour tenir compte du genre. Pour les vice-présidences, l’on est passé de cinq à six dont une pour les femmes. Ensuite, au lieu de huit secrétaires parlementaires, la Représentation nationale en compte maintenant dix postes, le nombre de femmes passant de deux à trois.
L’un des points saillants de cette plénière a été la revue du format du discours du Premier Ministre (PM). Habituellement programmé de 16h à 00h, les députés proposent le timing suivant : « la déclaration en une heure, une suspension d’une heure, la formulation des questions en une heure et demie, une autre heure pour permettre au gouvernement de s’organiser pour les réponses et enfin le passage du PM pour les réponses ». En plus de cette option, l’innovation majeure est que désormais, le discours devra être remis aux députés 24 heures avant pour leur permettre de s’approprier le contenu et être pertinents à la formulation des questions.
Enfin, le député Maxime Koné estime qu’il s’agit là, d’une modification à minima. S’en suivra à partir de janvier 2019, a-t-il dit, une autre qui va permettre une étude en profondeur de ce règlement, afin d’examiner les articles un à un. L’objectif final étant de parvenir de manière définitive, à mettre à la disposition de cette 7e législature, un document qui soit à la hauteur des ambitions qu’elle s’est fixée.
Tielmè Innocent KAMBIRE