Assises nationales: des innovations proposées dans les domaines de la sécurité, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale

Le président de la sous-commission « Paix, sécurité, réconciliation nationale et cohésion sociale » Idi Ango Omar: « lorsqu’un préjudice est causé, il doit être répertorié et traité par la justice. Ce n’est qu’après cela que l’on peut envisager le pardon et la réconciliation nationale ».

Au cours de ses travaux, la sous-commission « Paix, sécurité, réconciliation nationale et cohésion sociale » a proposé des innovations dans les domaines de la sécurité, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, a appris, mardi 18 février 2025, l’envoyé spécial de l’AIB auprès du premier responsable.

«Comme innovation dans le domaine de la sécurité, nous avons proposé, dans chaque région, qu’un mémorial soit construit en hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur. Nous avons fait cette proposition parce que la sépulture des défunts revêt une grande importance dans nos cultures respectives », a affirmé, mardi soir à Niamey, le président de la sous-commission, Idi Ango Omar.

Il a souligné qu’un parent de Diffa, de Téra, de Garoua ou d’ailleurs, qui envoie son enfant dans l’armée et qui le perd au combat, doit pouvoir se recueillir dans un mémorial régional, même si le corps n’est pas rapatrié. « Le nom de son fils figurerait sur une stèle, ce qui permettrait d’honorer sa mémoire », a-t-il ajouté. En ce qui concerne la cohésion sociale, la sous-commission a proposé « d’uniformiser les horaires de prière dans les régions, comme à Niamey ».

« Il n’est pas acceptable que l’on observe des écarts de 10 à 15 heures entre les horaires de prière d’une région à l’autre. Il est important d’adopter une réglementation pour éviter les nuisances sonores qui impactent les voisins », a-t-il suggéré. A propos de la réconciliation nationale, la sous-commission a estimé que, pour qu’elle soit durable et non éphémère, elle doit reposer sur la justice.

« Lorsqu’un préjudice est causé, il doit être répertorié et traité par la justice. Ce n’est qu’après cela que l’on peut envisager le pardon et la réconciliation nationale. Il faut éviter d’agir dans la précipitation », a préconisé Idi Ango Omar. Les travaux des cinq sous-commissions ont pris fin mardi soir et seront restitués, ce mercredi matin, à la commission nationale au cours d’une plénière.

Agence d’information du Burkina

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