Nuit de la résistance culturelle : Questionner notre culture

Dans le cadre des activités de la 3e édition du Festival des identités culturelles(FESTIC), une nuit de la résistance culturelle  s’est tenue le mercredi 16 décembre 2020 à Ouagadougou.

Les organisateurs du FESTIC entendent résister à l’envahissement culturel  à travers le questionnement de  notre culture, nos langues.  Une telle volonté s’est manifestée par l’organisation de la nuit de la résistance culturelle. La cérémonie est intervenue, dans la soirée du mercredi 16 décembre 2020 à l’espace Gambidi.

Conçue depuis la première édition, le promoteur du FESTIC Wendlassida Ouédraogo a souligné que la nuit de la résistance a pour objectif de lutter contre tout envahissement culturel. Le directeur du FESTIC a reconnu que nos langues et nos habitudes et même nos comportements au quotidien sont sous une influence de l’extérieur. De son avis, cette soirée a été initiée pour questionner la manière dont il faut résister. Mieux, a-t-il fait savoir, à aller à la rencontre avec « ce quelque chose qui nous est propre et qu’avec celle des autres cultures  nous pouvons nous enrichir ». Ce qui justifie, a-t-il confié, la tenue de la découverte de la communauté Yarsés et de leur origine.  « Celui qui ignore ses origines, est une personne déracinée », a-t-il lancé.

Quant à la  directrice de  chargée de missions du FESTIC, Stéphanie Dongmo elle a partagé une expérience de résistance culturelle qui est « La route des Chefferies(RDC) ». A l’écouter, le programme signé en 2006 par une charte d’une cinquantaine de chefs traditionnels, a-t-elle relaté,  à l’ouest et au nord-ouest du Cameroun qui contribue au développement culturel et touristique. Cela se fait, a précisé Mme Dongmo, par la promotion et le soutien d’activités de recherche sur le patrimoine culturel du pays et le renforcement du dialogue interculturel à travers une fédération des acteurs locaux. Une telle initiative, a-t-elle poursuivi, qui a prévalu la création de musées.

De plus, le théâtre est la thématique  qui a fait objet de  communication avec  le metteur en scène, Paul Zoungrana. A l’entendre,  la question théâtrale et l’adaptation au contexte de la nos valeurs locales est d’une importance capitale. Pour M. Zoungrana, il faut réinventer notre théâtre. Tout en reconnaissant que notre hybridité culturelle est une richesse,  il a estimé que l’on peut résister à travers l’expression de la situation théâtrale.  « Il n’est pas exclu de questionner notre culture, nos langues pour qu’ils soient valorisés, » a-t-il conclu.

Achille ZIGANI(Collaborateur)

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