Projet national de développement rural productif

Le Projet national de développement rural productif (PNDRP) a organisé, le jeudi 18 mars 2021, à Koudougou un atelier d’échanges avec les parties prenantes. L’objectif est de faire le bilan de sa mise en œuvre en 2020 et envisager les actions à venir avec plus d’efficacité.

Les parties prenantes du Projet national de développement rural productif (PNDRP) sont réunies à Koudougou pour faire le bilan de son exécution pendant l’année écoulée et examiner le programme de 2021. La cérémonie d’ouverture des travaux est intervenue, le jeudi 18 mars 2021 dans la Cité du cavalier rouge. Selon le coordonnateur national du PNDRP, Suleymane Nassa, la conduite des activités en 2020 s’est faite dans un contexte particulier marqué par l’épidémie de la COVID-19 qui a empêché le déroulement normal des programmes sur le terrain. « Nous sommes à un taux d’exécution physique de 66%, contre une consommation budgétaire de 45% », a-t-il relevé. Concernant les acquis, il a cité, entre autres, l’acquisition de 15 tracteurs, des aménagements de bas-fonds, des réalisations de forages, des jardins maraîchers, des acquisitions de vivres et de kits alimentaires au profit de Personnes déplacées internes (PDI). En termes d’activités réalisées, cela représente 278 microprojets sur une prévision d’environ 487 en 2020 pour un coût global d’environ 2 500 000 000 de F CFA, foi de M. Nassa. Il a indiqué que pour l’année 2021, il est prévu l’exécution de 209 activités de 2020 qui ont été reportées, en plus de la nouvelle planification, soit plus de 500 microprojets à mettre en œuvre par l’entremise des collectivités territoriales. A écouter M. Nassa, le PNDRP est né de la volonté du gouvernement de répondre aux besoins « pressants » en investissements structurants productifs exprimés par les collectivités territoriales et les populations bénéficiaires. D’un montant de 12 milliards FCFA, le projet devait prendre fin en juin 2021, mais au regard des difficultés auxquelles, il a été confronté dans sa mise en œuvre, les acteurs et les parties prenantes réunis à Koudougou vont réfléchir et faire éventuellement des propositions dans le but de repousser la clôture et poursuivre les actions de développement en vue de booster le développement local.

Du matériel aux maraîchers

Le président de l’association des régions du Burkina Faso, Eric Tiemtoré, par ailleurs président du Conseil régional du Centre a, au nom de son association, exprimé sa gratitude au président du Faso pour ce projet dont l’impact est déjà visible sur le terrain. « Le PNDRP accompagne des actions qui touchent directement les bénéficiaires que sont les populations, contribuant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie », a précisé M. Tiemtoré. L’insécurité et la pandémie de la COVID-19, a-t-il fait savoir, n’ont pas permis aux collectivités de conduire certaines activités l’année écoulée. Il a lancé un appel au ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation d’être leur porte-voix pour faire un plaidoyer auprès du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et l’ensemble du gouvernement pour le maintien du projet. Avant l’ouverture des travaux, le conseil régional du Centre-Ouest a procédé à une remise de matériel à des groupements de maraîchers de la région. Acquis grâce à un financement du PNDRP, et composé de 34 motos-pompes, 272 rouleaux de grillage et accessoires, le matériel a coûté près de 31 millions F CFA. Pour le président du Conseil régional, Aboulaye Badoh, le sous-secteur de la culture maraîchère occupe une grande partie de la population du Centre-Ouest faisant vivre des milliers de ménages. Il a remercié les responsables du PNDRP pour l’accompagnement qui touche 1056 femmes, issues de 34 associations de producteurs.

Beyon Romain NEBIE
beynebi@gamil.com

 

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