Stratégie nationale de la finance inclusive: 42% de la population de la Boucle du Mouhoun exclue des efforts de développement

Les participants se sont imprégnés des modalités de la finance inclusive.

Le Secrétariat permanent pour la Promotion de l’inclusion financière (SP-PIF) a tenu le vendredi 6 août 2021 à Dédougou, un atelier de sensibilisation et de diffusion de la stratégie nationale de la finance inclusive.

Le Secrétariat permanent pour la Promotion de l’inclusion financière (SP-PIF) veut faire connaître davantage la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) qui couvre la période 2019-2023. Pour ce faire, une campagne d’informations et de diffusion de cet instrument a été initiée dans les chefs-lieux des régions. Ce vendredi 6 août 2021, ce sont les acteurs de la Boucle du Mouhoun qui se sont informés du fonctionnement de la SNFI, des structures intervenant dans sa mise en œuvre et des opportunités qu’elle offre aux couches exclues du système financier classique. Pour le SP-PIF, Lin Hien, des études ont montré qu’il existe une grande partie de la population (39%) qui ne participe pas aux efforts de développement.

Pour la Boucle du Mouhoun, ce chiffre est de 42%. D’où cette campagne pour informer les acteurs sur la SNFI qui existe et qui vise à terme un taux d’inclusion financière de 75%. Pour y parvenir, a-t-il indiqué, il s’agit de rendre disponible les services financiers de base afin que toute la population ait accès et qu’elle l’utilise à bon escient. Ainsi, a poursuivi M. Hien, des sessions d’éducation financière seront organisées dans tout le pays. En termes de bilan de mise en œuvre, le SP se dit satisfait. « A travers la campagne de diffusion, nous avons déjà fait le tour de onze régions. Aujourd’hui, nous sommes dans la Boucle du Mouhoun », a-t-il dit. Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sié Sou, a souligné que plusieurs structures interviennent dans la mise en œuvre de la SNFI.

Il a cité, entre autres, l’administration publique, la BCEAO, les partenaires au développement, les banques, les systèmes financiers décentralisés et les opérateurs de téléphonie. Les efforts de tous ces intervenants, a-t-il dit, concourent à offrir aux populations financièrement exclues, un accès aux services financiers de base. Aussi de rappeler que le Burkina a amorcé à travers le PNDES, une transformation qui fait de l’inclusion, un pilier pour son essor et son indépendance économique et financière. « Notre développement socioéconomique passe nécessairement par une intégration de tous les bras valides dans la production économique et la consolidation de l’épargne intérieure pour financer l’économie locale », foi du gouverneur.

Selon la Coordinatrice régionale des femmes de la Boucle du Mouhoun, Elisabeth Dembélé, la finance inclusive est la bienvenue car elle permettra aux femmes d’avoir accès aux fonds pour mener des activités génératrices de revenus. « Ici, les femmes se battent mais sans appui financier. Dans certains foyers, c’est elles qui ont une grande partie des charges », a-t-elle souligné.

Adama SEDGO

Laisser un commentaire