
A l’approche de la célébration de Noël, l’activité commerciale peine à s’intensifier au grand marché de Ouagadougou. Si de nombreux commerçants évoquent une faible affluence et un manque de pouvoir d’achat des clients, d’autres enregistrent néanmoins une dynamique encourageante sur certains produits.
A l’approche de la fête de Noël, les marchés de Ouagadougou grouillent de monde. Entre attentes, espoirs et réalités économiques, vendeurs et acheteurs livrent des appréciations contrastées au marché Rood-Woko de Ouagadougou. En cette journée du dimanche 21 décembre 2025, Adama Yaméogo, employé de commerce, est en train d’étaler ses articles notamment les sacs à main, les chaussures, etc. « On dirait que le marché de la fête n’a pas encore commencé ou les clients n’ont pas d’argent. Les sacs à main et les chaussures ne se vendent pas comme d’habitude », explique-t-il, évoquant une faible affluence.
Son voisin, Seydou Bouda, aussi vendeur de chaussures, secoue gravement la tête. Il souligne n’avoir pas vendu plus de 4 000 F CFA depuis le matin. Seydou Bouda attribue cette situation au contexte économique et sécuritaire que traverse le pays. « Les années précédentes, des clients venaient de plusieurs localités pour acheter les articles à l’occasion de la fête, mais avec la crise plus rien ne va comme avant », déplore-t-il. Du côté des produits cosmétiques, Alice Gouba, commerçante, évoque également un marché au ralenti. « A l’approche de cette fête, il n’y a pas de marché. Peut-être que les clients viendront à la dernière minute », espère-t-elle. Elle souligne la faible demande des mèches en évoquant des rumeurs d’interdiction qui pourraient freiner les achats.
Des articles vendus à des prix abordables

des clients.
Pierre Nikiema, vendeur d’objets de décoration, propose des guirlandes, des chapeaux et barbes du père Noël, ainsi que divers articles entrant dans le cadre de la décoration. Il explique que la fréquentation reste irrégulière avec des journées relativement animées et d’autres marquées par une faible affluence.
Toutefois, tous les commerçants ne partagent pas ce pessimisme. Abdoul Aziz Sebego, vendeur de basins, dentelles et prêt-à-porter, compte ses recettes avec satisfaction. Grâce à la vente en gros et détail, il enregistre une affluence satisfaisante, notamment avec des revendeurs. Quant aux clients, eux, partagent des avis différents. Après avoir acheté des chaussures pour elle et ses enfants, Rosine Sinaré, témoigne que le coût des articles est abordable.
« En ce qui concerne les prix, je puis affirmer qu’ils sont tout à fait raisonnables. J’ai pu acquérir les articles dont j’avais besoin sans difficulté », indique-t-elle.
En revanche, Samiratou Compaoré, venue au grand marché en vue d’acquérir des vêtements et des chaussures de fête pour ses enfants, observe une augmentation notable des prix. « A l’approche des célébrations de Noël, les commerçants sont bien conscients que nous n’avons guère d’alternative. Il nous faut acheter, quoi qu’il en soit », confie-t-elle avec résignation. Tout compte fait, elle invite les populations à effectuer les achats en fonction de leurs moyens financiers, afin de préserver l’équilibre de leur budget. Elle a souhaité que la fête de Noël se déroule dans la joie, la paix et le partage.
Oumarou RABO
Fatimata ZOUNGRANA
(Stagiaire)





