Contrôles fiscaux au Burkina Faso : L’arrivée d’inspecteurs des impôts sans frontières, en projet

La ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine Coulibaly a eu, le mercredi 13 juin 2018 à son cabinet, une séance de travail avec une délégation de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

«A la demande de Mme le ministre, l’OCDE va mettre à la disposition de la direction générale des impôts, des inspecteurs des impôts sans frontières qui peuvent venir des pays francophones du Nord ou d’autres régions pour faire des contrôles fiscaux et aider l’administration burkinabè à être plus efficace, lever des impôts et faire respecter la règlementation». C’est l’une des principales conclusions, qui selon le directeur de la fiscalité de l’OCDE, Pascal Saint-Amans, ressort de la séance de travail qu’une délégation de l’Organisation a eu avec Mme le ministre en charge de l’économie, Rosine Coulibaly, dans l’après-midi du mercredi 13 juin 2018 à Ouagadougou. Cette initiative, a dit M. Saint-Amans, s’explique par le fait que le Burkina Faso a rejoint les travaux de l’OCDE en matière fiscale, le forum mondial sur l’échange de renseignements et les travaux BEPS qui permettent de lutter contre l’évasion fiscale des multinationales. Cela est d’autant plus nécessaire, a-t-il poursuivi, que le Burkina Faso est exposé aux risques que les profits aillent dans des paradis fiscaux. «On a donc vu ensemble comment aider le Burkina à protéger sa matière taxable de manière à ce qu’il y ait plus de justice fiscale afin que ce ne soit pas les personnes les plus vulnérables qui soient soumises aux impôts et que les multinationales ne les paient pas», a-t-il précisé. Il s’agit ainsi, a conclu Pascal Saint-Amans, de faire avancer l’agenda de la mobilisation des ressources nationales pour financer le développement du Burkina Faso.
L’OCDE est une organisation internationale d’études économiques qui compte 35 pays membres, dont la plupart sont de pays développés ayant en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché.

Jean-Marie TOE &
Adama SOW  (Stagiaire)

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