Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a lancé, mardi 4 novembre 2025, à Ziniaré, une session de formation visant à renforcer le rôle des communicateurs religieux et des médias confessionnels dans le dialogue interreligieux et la promotion de la paix.
Plus d’une quarantaine de communicateurs, de représentants de médias confessionnels et de leaders religieux échangent sur leur contribution au vivre-ensemble au Burkina. Sur initiative du Conseil supérieur de la communication (CSC) et du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), ils sont réunis du 4 au 6 novembre 2025 à Ziniaré. Selon le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo, la formation a pour objectif de sensibiliser les acteurs des médias religieux et des réseaux sociaux au rôle dans la consolidation de la cohésion sociale en temps de crise.
A en croire M. Ouédraogo, la crise sécuritaire a mis à l’épreuve la coexistence pacifique entre les confessions religieuses et les communautés ethniques du pays. Ce phénomène a été exacerbé par l’utilisation des réseaux sociaux où prolifèrent des discours haineux, des propos dénigrants et des messages contraires à la tolérance religieuse, a poursuivi M. Ouédraogo.
Le président de l’instance de régulation des médias a indiqué voir dans les médias confessionnels et les communicateurs religieux des acteurs clés dans la préservation de la paix et la promotion du dialogue interreligieux, indispensable à la consolidation de la cohésion sociale. Qu’il s’agisse des prêcheurs, animateurs d’émissions religieuses ou responsables de la communication des institutions religieuses, selon Louis Modeste Ouédraogo, ces acteurs constituent des canaux d’influence majeurs dans la formation de l’opinion et la diffusion de valeurs morales et spirituelles, mais également des espaces de confiance, de partage de messages de tolérance, de respect mutuel et de réconciliation.
« Par leurs messages, leur autorité morale et leur présence dans les médias, ils influencent les comportements et les perceptions au sein des communautés. Leur voix peut être un puissant levier de cohésion sociale, à condition qu’elle s’inscrive dans une dynamique de tolérance, de respect mutuel et de dialogue interconfessionnel fécond », a insisté le président du CSC.
Pour ce faire, les participants seront outillés sur plusieurs thèmes en lien avec le développement du dialogue interreligieux et la préservation de la paix en période de crise. De plus, ils auront l’occasion de prendre part à une table-ronde, au cours de laquelle différentes structures partageront leurs
expériences et les bonnes pratiques mises en œuvre pour renforcer la tolérance et la cohésion sociale.
Saïbou Sidibé, conseiller national au DCAF, partenaire technique et financier de la formation, a souligné l’importance du rôle des communicateurs religieux et des médias confessionnels. Selon lui, ces acteurs ne sont pas seulement des vecteurs d’information, mais aussi des artisans de la paix et des gardiens de la cohésion sociale. « Leur parole, lorsqu’elle est éclairée, responsable et bienveillante, peut désamorcer les tensions, restaurer la confiance et ouvrir des chemins de dialogue là où le silence menace », a-t-il souligné.
Pour M. Sidibé, cette formation de trois jours est une occasion d’échanger, de s’informer et de partager des perspectives pour renforcer l’engagement des médias confessionnels et des communicateurs religieux dans la promotion d’une communication « plus éthique et apaisée ». Il a également loué le « rôle pédagogique » que joue le CSC, en rappelant les
responsabilités qui incombent à chacun dans
l’espace médiatique.
Djakaridia SIRIBIE


















