
Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a effectué le lundi 13 octobre 2025 une visite des chantiers d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans la région du Djôrô, notamment dans la commune rurale de Gbomblora, située à une vingtaine de kilomètres de Gaoua.
Dans la région du Djôrô, l’accès à l’eau et à l’assainissement franchit une nouvelle étape. Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro est allé, le lundi 13 octobre 2025, évaluer les chantiers qui traduisent sur le terrain, la volonté du gouvernement d’offrir des services de base à toutes les populations. Cette sortie s’inscrit dans le cadre du Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PAEPA), piloté par le ministère et fait suite à la réunion du 12 juin 2025, au cours de laquelle les entreprises en charge des travaux avaient été invitées à accélérer les chantiers afin de respecter les délais d’exécution.
Dans la commune rurale de Gbomblora, le ministre, accompagné de ses collaborateurs, a constaté l’opérationnalisation du système d’adduction d’eau potable simplifiée (AEPS). Au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de la commune, un système de latrines communautaires a été mis en place, adapté aux femmes, aux hommes, aux personnes à mobilité réduite et au personnel soignant. Après Gbomblora, le premier responsable du département de l’eau s’est rendu à Gongombili-Paboulona, village également situé à une vingtaine de kilomètres de Gaoua, où il a supervisé la mise en fonction du mini AEP. « Aujourd’hui, nous constatons une nette amélioration. En matière d’eau potable, près de 70 % des entreprises ont atteint les 100 % d’exécution, tandis que pour l’assainissement, environ 44 % des chantiers sont désormais achevés », a indiqué le ministre à l’issue de cette étape de sa visite.
Un engagement fort du gouvernement
Le ministre a rappelé que le cas du village Gongombili illustre parfaitement les avancées du programme. Autrefois, les habitants parcouraient de longues distances pour puiser une eau boueuse dans les marigots, avant de la traiter avec de la cendre. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, l’eau coule désormais au robinet. Les populations ont accès à une eau claire et propre, à proximité de leurs domiciles.
Pour lui, ces réalisations traduisent la concrétisation de la “bataille de l’eau”, une ambition portée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui entend garantir à chaque Burkinabè un accès à l’eau potable et à un système d’assainissement fonctionnel, où qu’il se trouve sur le territoire national. Satisfait du niveau global d’exécution, il a salué les efforts des entreprises, tout en annonçant que la pression restera maintenue pour livrer les ouvrages dans les délais. Il a également exhorté les populations bénéficiaires à assurer l’entretien durable des installations.
« L’Etat continuera à investir dans les localités encore dépourvues, mais il appartient aux communautés de veiller à la gestion et à la préservation des infrastructures existantes », a-t-il conclu. Pour sa part, le coordinateur du programme, Fidèle Koama, a affirmé que dans la région du Djôrô, le Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (PAEPA) a permis la réalisation de nombreux ouvrages : des forages équipés de pompes à motricité humaine, des systèmes d’adduction d’eau potable simplifiée, ainsi que des ouvrages d’assainissement familiaux et communautaires dans les CSPS, écoles et marchés.
Selon lui, ces actions contribuent à améliorer durablement l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement. Il a précisé que la gestion des ouvrages est assurée par les communes, appuyées par des fermiers et des comités de gestion (COGES), afin de garantir la durabilité des infrastructures. De leur côté, les populations des deux localités ont exprimé leur joie face à la mise en service des nouvelles infrastructures. Elles ont salué les efforts du gouvernement et promis d’en assurer une gestion responsable et durable. Le ministre et sa délégation ont terminé leur tournée sur le cours d’eau de la Bougouriba. M. Baro y a supervisé une démonstration de jaugeage, conduite par la Brigade d’hydrologie de la Direction régionale de l’environnement, de l’assainissement et de l’eau du Djôrô (DREAE).
Cette activité visait à illustrer les techniques de mesure du débit des cours d’eau, essentielles pour anticiper les crues, planifier les ouvrages hydrauliques et mieux gérer les ressources en eau. Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, a souligné l’importance du jaugeage des cours d’eau pour la prévention des inondations et la planification des infrastructures hydrauliques. « Sans ces données, il est impossible d’alerter les populations en cas de risque d’inondation ou de bien planifier nos ouvrages. C’est pourquoi nous avons mis en place un centre d’alerte précoce sur les crues et les inondations qui nous informe en temps réel de la situation des plans d’eau », a précisé le ministre.
Boudayinga J-M THIENON