Eliminatoires CAN féminine 2024/Afrique du Sud-Burkina Faso (2-0) : les Etalons manqueront le rendez-vous du Maroc

Le Burkina Faso est tombé (0-2) face à l’Afrique du Sud, le 4 décembre 2023 à Tshwane-Lucas Masterpieces Moripe Stadium de Pretoria, en match comptant pour le retour du 2e tour des éliminatoires de la CAN féminine 2024. Après le nul d’un but partout à l’aller à Yamoussoukro, les filles du coach Pascal Sawadogo ne seront pas du rendez de Maroc 2024, mais ont laissé entrevoir de belles choses pour l’avenir si elles sont suivies.

Il n’y aura pas de 2e participation l’an prochain du Burkina Faso à une phase finale de CAN féminine. Après le nul (1-1) concédé à l’aller à Yamoussoukro, les Etalons dames sont tombées (0-2) face à l’Afrique du Sud, le 4 décembre 2023 à Tshwane-Lucas Masterpieces Moripe Stadium de Pretoria, en match comptant pour le match retour du 2e tour des éliminatoires de la CAN féminine 2024. Pour cette manche retour, le coach des Etalons dames, Pascal Sawadogo, avait pourtant la ferme conviction que l’exploit était possible après avoir tenu en échec en territoire ivoirien les championnes d’Afrique en titre. Avec la suspension de Jacqueline Sédogo, il a procédé à un léger remaniement de sa défense avec le décalage de Alima Belem au milieu de terrain et la titularisation de Cynthia Kabore dans l’axe central en compagnie de Madinatou Rouamba. Tout comme l’équipe burkinabè, la coach des Banyana Banyana, Désirée Ellis, a effectué deux changements dont la gardienne. Sous pression, l’équipe sud-africaine avait la lourde tâche de satisfaire son public sorti nombreux.

Une situation à laquelle l’équipe burkinabè s’était préparée. En bloc médian, les Etalons dames ont résisté aux offensives sud-africaines grâce à leur dernier rempart, Faouziatou Ouédraogo, dans un grand jour. Coup sur coup, elle a gardé ses cages inviolées jusqu’à la pause. Une première période bien négociée qui aurait pu profiter aux Etalons dames si Limata Nikiéma (23e) avait réussi à concrétiser son face à face avec la gardienne de l’équipe locale. Comme à son habitude, elle a trébuché sur Lonathemba Mhlongo. C’est finalement en seconde partie que tout va se jouer pour le ticket qualificatif pour Maroc 2024. Après avoir tenté à plusieurs reprises de passer par l’axe de la défense burkinabè, l’équipe sud-africaine va opter pour les couloirs. Un changement de système qui finit par être fatal à Balkissa Sawadogo et ses camarades. Elles concèdent un penalty sur maniement de balle de Alima Belem dans la surface de réparation.

Des lendemains meilleurs…

Sans trembler, Linda Motlhalo (56e) transforme pour l’ouverture du score. Dès lors, c’est la panique à bord dans le camp burkinabè. Comme au match aller, Pascal Sawadogo apporte du sang neuf avec les entrées de Oriata Konaté et Faridatou Tarnagda. Ces renforts n’apporteront rien dans le jeu des Etalons dames. Pire, elles vont assister impuissamment à la domination de l’adversaire qui finit par inscrire un second but par l’entremise de Nicole Lauren Michel (84e). Ce second but des Banyana Banyana offre définitivement la qualification aux championnes d’Afrique en titre qui auront l’occasion de défendre leur titre au Maroc en 2024.

Malgré l’élimination, les Etalons dames ont laissé entrevoir de belles choses pour l’avenir si le travail se poursuit convenablement. Elles ont surpris plus d’un par leur prestation lors de cette double confrontation face aux championnes d’Afrique. Déjà à l’aller, elles ont réussi à semer le doute dans la tête de leurs adversaires, en arrachant le nul. Un score que personne n’osait pronostiquer, avec surtout les absences de Adama Congo, Adèle Kabré, toutes blessées et Rabiatou Koudougou, en formation militaire. Cette résistance démontre que l’équipe est en nette progression depuis leur participation à la dernière CAN. Au sortir de cette double confrontation, quelques compartiments de l’équipe de Pascal Sawadogo sont exempts de tout reproche. Nous avons d’abord la gardienne de but, Faoziatou Ouédraogo. Malgré sa petite taille, la sociétaire des Etincelles a réussi à détrôner Mariam Ouattara dans les perches et à rassurer ses coéquipières grâce à sa vigilance sur sa ligne. Il y a ensuite la paire défensive (Madinatou Rouamba et Alimata Belem) et les ailières (Balkissa Sawadogo et Juliette Nana). Enfin, la meneuse de jeu, Rasmata Sawadogo, qui été au four et au moulin pendant les deux sorties. Le maillon faible de la sélection féminine du Burkina Faso a été la pointe de son attaque. Si Oriata Konaté, en remplaçante, a pu exploiter les occasions comme celle de Yamoussoukro avec le but égalisateur, ce n’est pas le cas de Limata Nikiema qui a été la grande déception de cette campagne. Qu’à cela ne tienne, le sélectionneur Pascal Sawadogo et ses filles n’ont pas à rougir.

Ollo Aimé Césaire HIEN (Depuis Prétoria)

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