
Le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a procédé, le mardi 3 juin 2025, au lancement officiel des épreuves du Certificat d’études primaires (CEP) et du concours d’entrée en 6e au Sud-Ouest. La cérémonie s’est tenue à l’école Tielkan A de Gaoua, en présence des autorités administratives et régionales chargées de l’éducation.
Avant le lancement officiel des épreuves du Certificat d’études primaires (CEP) et du concours d’entrée en 6e session 2025, le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, accompagné des ministres chargés du sport, Roland Somda et de l’Industrie, Serge Poda, a visité plusieurs salles d’examen à l’école Tielkan A de Gaoua pour encourager les candidats et s’assurer du bon déroulement des épreuves. A chaque passage, M. Dingara et sa délégation ont prodigué les conseils aux candidats.
« Ce que vous allez composer, c’est ce que vous avez appris à l’école. Il n’y a rien de compliqué. Tout est déjà connu . Après ces mots, la première épreuve, celle de la rédaction a porté sur le sujet « Un élève dit que faire le jardinage à l’école est inutile. Dis pourquoi il n’a pas raison » a été officiellement lancée, marquant le début de la session 2025 pour tous les élèves du pays. Pour Flore Kambou, candidate à l’école Tielkan A, cette journée est une étape importante. « J’ai un peu peur, mais je me suis bien préparée. Je veux réussir et aller au collège », a-t-elle confié. Pour Jacques Sosthène Dingara, le choix de Gaoua pour lancer cette session n’est pas anodin.
« L’éducation dans le Sud-Ouest a été mise à rude épreuve, mais aujourd’hui, plus aucune école n’y est fermée, aucun centre d’examen n’a été délocalisé. C’est le signe d’un système éducatif debout, d’un peuple résilient, et d’un pays qui avance », a déclaré le ministre. Selon le directeur général des examens et concours de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle, Elie Seihon, 338 593 candidats sont inscrits à cette session, répartis dans près de 2 000 centres d’examen encadrés par 576 jurys.
Pour faire fonctionner l’ensemble du dispositif, près de 50 000 acteurs (enseignants, surveillants, secrétaires, correcteurs, présidents de jurys, coordonnateurs, etc.) ont été mobilisés à travers le pays. Ce dernier a souligné une avancée majeure dans certaines zones autrefois inaccessibles. « Plusieurs centres d’examen ont rouvert cette année dans des zones anciennement sous menace sécuritaire.
Le cas le plus emblématique se trouve dans la Boucle du Mouhoun, où quatre centres fermés depuis 2021 ont pu rouvrir », a-t-il fait savoir que c’est un signal fort de la résilience du système éducatif. Le plus jeune candidat est une fillette de 11 ans, inscrite à Bobo-Dioulasso, tandis que le plus âgé est un homme de 40 ans, inscrit dans la région de Ouagadougou.
Des innovations pour renforcer la transparence
Le ministre a profité de la cérémonie pour souligner les nouvelles mesures mises en place cette année afin de renforcer la logistique, la transparence et l’équité dans l’organisation des examens. « Pour la première fois, les sujets ne sont plus reproduits uniquement à Ouagadougou. Cinq bassins régionaux ont été créés, dont celui de Bobo-Dioulasso pour les Hauts-Bassins, les Cascades et le Sud-Ouest », soutenant que cette innovation réduit les risques liés au transport, améliore la sécurité et permet une meilleure réactivité. Poursuivant, il a affirmé que le logiciel de gestion des examens (SIGEC) a été renforcé.
D’après lui, il permet une meilleure répartition des tâches et des responsabilités entre les différents intervenants qui sont les surveillants, les encadreurs, les directeurs d’école, les correcteurs…
« Fini les désignations arbitraires, chacun connaît désormais son rôle », a-t-il laissé entendre. L’une des innovations est la suppression du double emploi. « Il n’est plus possible d’être à la fois surveillant, accompagnateur ou correcteur. Cela permet de faire participer davantage d’acteurs et de maintenir un bon climat de travail », a souligné Jacques Sosthène Dingara.
Autre innovation saluée par Elie Seihon est que chaque élève reçoit désormais son épreuve de manière individuelle, évitant ainsi les erreurs de transcription au tableau. Concernant le taux des résultats attendus, M. Seihon a dit espérer un taux supérieur à celui de l’année dernière. « L’an dernier, nous avions un taux de réussite de 82 %. Cette année, avec les nouvelles dispositions, nous espérons franchir cette barre, voire nous rapprocher des 90 % », a-t-il laissé entendre. Le ministre a remercié tous les acteurs. « Grâce à nos FDS, plusieurs localités qui n’avaient pas pu organiser d’examens depuis des années peuvent aujourd’hui composer normalement », a-t-il conclu.
Boudayinga J-M THIENON