La structure Green cross (Croix verte) a organisé une cérémonie de remise d’équipements de mécanisation de la production de compost et d’aliment de bétail à des producteurs, le vendredi 12 juin 2020 à Ouagadougou.
Ils étaient 29 participants à prendre part durant 48 heures à une formation à la fabrication de compost pour la fertilisation des champs. Eux, ce sont des producteurs d’organisations paysannes et communautaires venus des régions de l’Est, du Sahel, du Centre-Nord et du Nord. Le vendredi 12 juin 2020, ils ont reçu des équipements de mécanisation de la production de compost et d’aliment de bétail. Le matériel est composé de tricycles, de broyeurs et bien d’autres accessoires. Occasion pour le coordonnateur de Green cross (Croix verte) du programme régional Afrique, Ousséni Diallo, de rappeler que le défi majeur, c’est l’autonomisation des producteurs de sorte qu’ils puissent dans leur terroir, produire en quantité suffisante et en qualité. Selon lui, le compost et la fumure organique sont les premières réponses au changement climatique. Car a-t-il dit, un sol qui est amendé au compost résiste mieux au stress hydrique, permet aux plantes de pousser en toute sérénité. « Donc, nous avons mis en place des broyeurs mobiles polyvalents qui permettent de broyer plus d’une tonne de paille à l’heure, afin de faire du compost de bonne qualité pour remplacer les engrais minéraux qui sont difficiles à obtenir et parfois nocifs pour les plants », a-t-il justifié. Ousséni Diallo a indiqué que les producteurs étant organisés en communauté, les broyeurs appelés également « composterre » vont permettre de produire suffisamment le compost avec la possibilité de le vendre. A en croire au coordonnateur de Green cross, le broyeur « composterre » vise à réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs. « Cette technologie va stabiliser les troupeaux, et les animaux vont être plus engraissés à déféquer davantage. Ainsi, il y aura suffisamment de bouse de vache pour la production du compost », a démontré M. Diallo. Un autre avantage, de l’avis du coordonnateur, est que les broyeurs sont dotés de machines de 5 ampères qui ont la possibilité d’offrir des services en termes d’électricité. Pour le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Mahamane Badamassi, ces équipements vont participer certainement à la réduction de la pauvreté des producteurs. Et le représentant des bénéficiaires, Karim Sawadogo, de rassurer que ces équipements seront utilisés à bon escient. Une démonstration du broyage de tiges et une visite guidée des étapes de fabrication du compost ont permis de se faire une idée de la qualité de cette technologie.
Paténéma Oumar
OUEDRAOGO