FILO 2019 : les fondements de la cohésion sociale au menu

La conférence inaugurale de la 15e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) a eu lieu, le vendredi 22 novembre 2019, sous le thème : « La responsabilité sociale de l’écrivain ». Elle a été animée par le député, et homme de Lettres, Pr Laurent Bado.

La littérature doit jouer un rôle dans la consolidation de la cohésion sociale, selon le Professeur Laurent Bado. C’était à l’occasion de la conférence inaugurale de la 15e édition de la Foire internationale du livre (FILO) tenue, le vendredi 22 novembre 2019, dans la capitale burkinabè, sous le thème :

« La responsabilité sociale de l’écrivain ».
De l’avis du conférencier, tout citoyen y compris l’écrivain est appelé à se définir dans la société à laquelle il appartient. Aussi, remettant en cause la célèbre maxime du philosophe Jean-Jacques Rousseau (« L’Homme naît libre »), il a souligné qu’une société n’est véritablement vivable que si elle est caractérisée par des valeurs et des règles rigoureuses.
« En Occident, tout est régi par le principe de la liberté individuelle à travers la reconnaissance de l’homme au-dessus de tout. Or, en Afrique, les sociétés se définissent par l’intérêt commun, la reconnaissance du groupe et la solidarité », a-t-il soutenu.
Pour le conférencier, la cohésion sociale nécessite donc, au préalable, l’existence de trois facteurs pour un meilleur vivre- ensemble dans la société. Il y a, a-t-il cité, le respect de la loi (absence de désordre), la justice (éviter le deux poids deux mesures), et l’égalité basée sur la solidarité et le partage de richesses.

« Un pays a besoin d’idées neuves pour se développer. Et cela relève de la responsabilité sociale de l’écrivain. Il doit, pour ce faire, s’inspirer de nos valeurs culturelles et sociétales », a martelé Pr Laurent Bado.
Selon lui, l’écrivain doit écrire des livres destinés à la conscientisation de la jeunesse et se détacher des transpositions inutiles des cultures occidentales qui entravent le développement des pays africains.
« Il est appelé à mettre à la disposition de son pays et des jeunes, à travers sa plume, des œuvres de qualité inspirées de nos valeurs africaines », a-t-il conclu.

W. Aubin NANA

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