Le général de brigade, Gilbert Ouédraogo, a pris le commandement des Forces armées nationales (FAN) au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le ministre délégué auprès du Président du Faso, chargé de la Défense nationale et des anciens Combattants, Barthélemy Simporé, le mardi 12 octobre 2021, à Ouagadougou.
Les Forces armées nationales (FAN) du Burkina Faso ont désormais un nouveau commandant. Il s’agit du général de brigade, Gilbert Ouédraogo, nommé en conseil des ministres le 6 octobre dernier, Chef d’Etat-major général des armées(CEMGA). Il remplace ainsi, à ce poste, le général Moïse Miningou qui y aura passé plus de deux ans. La passation de commandement est intervenue, le mardi 12 octobre 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre délégué auprès du Président Faso, chargé de la Défense nationale et des Anciens Combattants, Barthélemy Simporé. « Officiers, sous-officiers, militaires du rang, vous reconnaitrez pour chef, le général de brigade, Gilbert Ouédraogo », a lancé le ministre délégué. En prenant le commandement de l’état major général des armées, le général de brigade, Gilbert Ouédraogo, a traduit sa reconnaissance au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour la confiance placée en sa personne en lui confiant les destinées des Forces armées nationales.
« Je prends l’engagement de poursuivre le voyage en impulsant plus d’élan au bateau pour parvenir à bon port », a-t-il déclaré. Le terrorisme dans sa globalité, a-t-il souligné, a plongé le Burkina Faso dans une guerre asymétrique depuis 2015 qui, selon lui, commande que les forces armées s’adaptent constamment. D’où, a soutenu Gilbert Ouédraogo, l’idée de procéder à une réorganisation pour se conformer aux nouvelles réalités du terrain de la lutte. « Il nous faut peaufiner et accélérer la mutation des forces armées nationales en les réorganisant au double sens structurel et territorial pour les rendre plus réactives, opérationnelles et efficientes », a-t-il insisté. Toute chose, s’est convaincu le nouveau CEMGA, qui aura l’avantage d’offrir « un outil performant et adapté » à la lutte contre le terrorisme.
Accélérer la réorganisation
Et pour le ministre délégué en charge de la Défense, Barthélémy Simporé, ce changement de commandement intervient, en effet, au moment où une nouvelle stratégie de défense a été élaborée, au regard de l’évolution de la menace. Il est donc attendu du nouveau CEMGA, a-t-il indiqué, une remobilisation des troupes, une réorganisation de l’ensemble des forces armées pour les relancer efficacement dans la lutte contre l’hydre terroriste. « Nous l’encourageons à accélérer cette réorganisation structurelle mais aussi dans la stratégie afin que très rapidement nous voyions les fruits de ces efforts se concrétiser », a laissé entendre Barthélemy Simporé.
Il a ensuite rendu un hommage au général Miningou pour ses efforts consentis durant son commandement. Il aura réussi, aux dires du ministre délégué en charge de la défense nationale, à élever les capacités des forces armées nationale, en termes de ressources humaines, d’équipements, et de présence militaire sur le territoire national. « Son œuvre a été colossale », a reconnu le ministre Simporé.Au regard de son caractère asymétrique, a estimé la haute hiérarchie militaire, la guerre contre le terrorisme exige l’implication de tous. Par voie de conséquence, un appel a été lancé à la population à se mobiliser davantage derrières les Forces de défense et de sécurité pour des résultats encore plus probants.
Soumaïla BONKOUNGOU