
Le gouverneur de la région du Kadiogo, Abdoulaye Bassinga, a présidé la cérémonie de restitution des travaux des états généraux de la décentralisation, mercredi 27 août 2025, à Ouagadougou.
Débutés le 25 août dernier, les travaux des états généraux de la décentralisation ont pris fin, le mercredi 27 août 2025, à Ouagadougou. Durant 72 heures, les parti-cipants, composés d’acteurs des collectivités territoriales, de l’administration publique, de la société civile, d’ONG et de leaders coutumiers de la région du Kadiogo ont fait le diagnostic de la décentralisation en cours au Burkina Faso et fait des recommandations pour la poursuite de sa bonne mise en œuvre.
A la clôture de la rencontre, le gouverneur de la région du Kadiogo, Abdoulaye Bassinga, a remercié l’ensemble des acteurs ayant contribué à la réussite de cette séance d’échanges. « Ces trois jours de travaux ont été une véritable tribune d’écoute, de débats intenses, francs et ouverts qui ont abouti à des propositions sur l’avenir de la gouvernance locale au Burkina Faso. C’était l’occasion pour nous de faire le diagnostic de la décentralisation du pays », a-t-il déclaré.
M. Bassinga a indiqué qu’il s’est agi précisément de mener des réflexions sur le processus de décentralisation, d’identifier ses insuffisances et formuler des recommandations autour de quatre thématiques qui ont été développées au cours des travaux. Au nombre de ces thèmes, il a cité :
« décentralisation / concentration et le transfert effectif des compétences aux collectivités territoriales », « la gouvernance locale et développement endogène » et « la fonction publique territoriale et le financement de la décentra-lisation ».

Selon le gouverneur du Kadiogo, malgré les défis sécuritaires, économiques et sociaux qui affectent le Burkina Faso, l’espoir d’une décentralisation refondée, portée par les forces vives demeure vivace.
Aussi, le gouverneur Bassinga a signifié que les recommandations prises lors de cette rencontre serviront à alimenter les débats au niveau national et constitueront le socle sur lequel sera bâtie une nouvelle vision de décentralisation. Il a, en outre, indiqué que la relecture des textes a été faite en tenant compte de la vision des plus hautes autorités qui prennent en compte les aspirations profondes des populations.
Pour M. Bassinga, les difficultés qui ont entravé la mise en œuvre efficace de cette politique de décentralisation au Burkina Faso sont entre autres la mauvaise exécution de certains projets de développement communautaire, la faible implication des populations dans les projets de développement, la faible création des richesses par les collectivités territoriales et la faible contribution des collectivités territoriales à l’amélioration de l’employabilité des jeunes.
La décentralisation est un processus permettant aux collectivités territoriales à s’administrer librement et à gérer des affaires propres en vue de promouvoir le développement. Après deux décennies de mise en œuvre au Burkina Faso, des constats de terrains indiquent des difficultés qui entravent l’atteinte à la finalité de cette politique de décentralisation. D’où la tenue, sous l’égide du ministère en charge de l’administration territoriale des états généraux pour interroger le processus. L’activité a été organisée concomitamment dans les autres régions du pays.
Soumaïla BONKOUNGOU
Soukriya NACRO
(Stagiaire)