La Coalition syndicale en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance a organisé, le jeudi 9 juillet 2020, à la Bourse du travail, une conférence publique sur la gestion des richesses nationales.
Les syndicats regroupés au sein de la Coalition syndicale en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance ont clôturé leur grève de 48 heures, par une conférence publique sur la gestion des ressources produites au Burkina Faso. A cette occasion, les responsables syndicaux ont dénoncé la mauvaise gouvernance du pouvoir en place. Illustrant leurs propos d’exemples, ils ont cité notamment, le cas des chèques impayés par des débiteurs de l’Etat burkinabè, les nombreuses fraudes fiscales ainsi que les cas de malversations parfois dans la haute sphère de l’Etat.
Le Secrétaire général (SG) de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB), Bassolma Bazié et ses camarades ont tenté de montrer que le Burkina Faso a suffisamment de ressources pour assurer son développement. Seulement, ont-ils regretté, c’est la mauvaise gestion qui plombe les actions de développement et entrave la bonne marche du pays. Evoquant le manque à gagner du fait du non paiement de certaines taxes par les sociétés minières installées au Burkina Faso, les organisateurs estiment que les autorités gouvernementales sont responsables de cette situation. Aussi ont-ils précisé que selon l’analyse des enquêtes de la Cour des Comptes, les industries extractives ne sont pas suffisamment taxées et en plus elles n’honorent pas leur engagement vis-à-vis de l’Etat burkinabè. Les syndicats ont, par ailleurs, réclamé l’établissement d’un fichier sur le foncier, afin de rendre plus transparente la gestion des recettes générées par les taxes. Débutée le mercredi 8 juillet 2020, la grève de la coalition des syndicats s’est achevée hier jeudi 9 juillet 2020, par un appel adressé au gouvernement pour la satisfaction dans les “meilleurs délais” de leur plateforme revendicative. Le SG de la CGTB a demandé aux militants des différentes structures syndicales de resserrer les rangs pour les actions et mots d’ordre à venir.
Abi OUEDRAOGO
Fayçal Gassimbé (Stagiaires)