Guinée : Amadou Oury Bah, nommé Premier ministre

La nomination du nouveau Premier ministre, Amadou Oury Bah, intervient dans un contexte de grève générale décrétée par les syndicats du pays.

Le président de la Transition de la Guinée, Mamadi Doumbouya, a nommé, le mardi 27 février, un nouveau chef de gouvernement.

La Guinée a un nouveau Premier ministre. Il s’agit de Amadou Oury Bah, nommé par le Président de la Transition, Mamadi Doumbouya, le mardi 27 février. Fin connaisseur de la politique guinéenne, il succède à Bernard Goumou, remercié avec son gouvernement, il y a une semaine. Ancien chef de l’opposition du pays, le nouveau chef du gouvernement, âgé de 65 ans, a été ministre de la Réconciliation du gouvernement de consensus formé en 2007 sous le régime de Lassana Conté.

Chef de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (URDG), il est un acteur de premier plan de la scène politique en Guinée. La nomination de M. Oury Bah intervient dans un contexte de grève générale décrétée par les syndicats du pays afin d’obtenir la baisse des prix des denrées de première nécessité, la fin de la censure médiatique, le respect d’un accord lié à l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et la libération d’un leader syndical dans le secteur de la presse.

Economiste de formation, Oury Bah aura la charge de mettre en place un nouveau gouvernement, mais aussi de prendre des mesures pour venir à bout des difficultés économiques auxquelles, le pays est confronté. Sa nomination l’exclut d’office des prochaines échéances électorales. En effet, la Charte de la Transition interdit aux acteurs de ladite Transition, qu’ils soient militaires ou civils, de se présenter aux prochaines élections nationales et locales.

La Guinée vit une Transition faisant suite au coup d’Etat contre le président Alpha Condé, le 5 septembre 2021. La junte militaire au pouvoir et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’étaient convenus en octobre 2022 d’un chronogramme de 24 mois pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Synthèse de Soumaïla BONKOUNGOU

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