Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a entamé son mandat dans un contexte sécuritaire difficile. Cependant, en quatre années, des routes, des ponts et autres infrastructures de base ont été construits.
Dès son accession à la magistrature suprême, le 29 novembre 2015, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est engagé à développer le réseau routier et ferroviaire. C’est ainsi, par exemple, qu’entre 2016 et 2018, le gouvernement a achevé, sous son leadership, la construction ou le renforcement d’environ 591 kilomètres de routes et de voirie urbaine et poursuivi l’exécution des chantiers de 664 autres kilomètres de routes et de voirie. L’exécutif a également construit ou entretenu environ 1 829 kilomètres de pistes rurales et achevé la réalisation d’ouvrages de franchissement.
Lancés en octobre 2017, les travaux du pont du fleuve Sirba ont été bouclés le 19 juillet 2018. C’est une véritable bouffée d’oxygène pour les nombreux usagers de la Route nationale (RN) n⁰18, Fada N’Gourma-Pièla-Bogandé, dans la province de la Gnagna (région de l’Est). D’une longueur de 309 mètres, de 10 mètres de large, avec des voies d’accès, et d’un coût de plus de deux milliards F CFA, l’infrastructure a été inaugurée, le 25 septembre 2018.
Trois jours plus tard, le chef de l’Etat prenait à nouveau son «bâton de bâtisseur» pour aller ouvrir au public, dans la province des Balé, le pont mixte de Boromo. D’un poids total de 1100 tonnes, il s’étend sur une longueur de 106,2 mètres et 12 mètres de large. Sa réalisation a coûté près de 7 milliards F CFA. Cette infrastructure met ainsi fin à plusieurs années de calvaire des transporteurs routiers et des populations.
A la mi-novembre de la même année, Roch Kaboré coupait, au pas de course, le ruban marquant l’ouverture de l’échangeur du Nord, la plus grande infrastructure du genre, en Afrique francophone. Financé sous la forme de Partenariat public-privé (PPP) à hauteur de 70 milliards F CFA, le joyau architectural comporte, entre autres, un carrefour principal à quatre nœuds, une jonction avec la route nationale 22, dix ponts d’une longueur comprise entre 40 et 75 mètres et 22 km de voies en béton bitumineux. En plus de fluidifier le trafic urbain, cet impressionnant échangeur va désengorger le pont de Baskuy et améliorer l’accès aux communes de Tampouy et Sig-noghin. Le jeudi 21 mars 2019, dans la commune rurale de Dialgaye, à une vingtaine de kilomètres de Tenkodogo (Centre-Est), la route communautaire 9 Koupéla-Tenkodogo-Bittou-Cinkansé-frontière du Togo est inaugurée à son tour par le président du Faso.
La fin des « sueurs froides »
D’un coût de 100 milliards FCFA, l’infrastructure est longue de 153,3 kilomètres. «C’est une infrastructure communautaire qui relie le Burkina Faso et le Togo. Le Burkina étant un pays sans littoral, plus nous avons de bonnes routes, mieux on est certain de l’approvisionnement du pays en marchandises. Ce qui va rendre le commerce florissant», avait déclaré le chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’inauguration. Présent à la célébration des 10 ans de l’Institut national des sciences de la santé (INSSA), en décembre 2016 à Bobo-Dioulasso, il avait promis de bitumer la voie d’accès à l’établissement. La promesse deviendra réalité, le 20 septembre 2019 dans la belle cité de Sya, dans le quartier Belleville. Longue d’environ 4 km, cette route a un coût de bitumage qui se chiffre à environ 3 milliards F CFA. Les travaux ont également consisté en l’aménagement de voies de desserte à l’intérieur de l’établissement, la construction de la clôture de l’institut, et à la réalisation d’ouvrages de drainage des eaux pluviales, au grand bonheur des populations riveraines et des usagers de la voie. «Quand il pleuvait, nous éprouvions des difficultés à aller prendre les cours. Ces désagréments engendraient des retards. Car, nous étions obligés de procéder à des contournements et prendre la voie de Nasso », a témoigné Mouniratou Ouédraogo, étudiante en Biochimie à l’INSSA. Coiffeuse, Victorine Saro est heureuse depuis l’inauguration de cette voie. Car, outre la difficulté à rejoindre son salon de coiffure, la jeune femme peinait à avoir une clientèle abondante en raison des nids-de-poule et surtout de la poussière. «Le bitumage de la voie a considérablement atténué mon calvaire et boosté mes affaires », a-t-elle soutenu. Même son de cloche chez le mécanicien, Blaise Bonkoungou : « Cela a impacté positivement mes activités. Les clients, autrefois occupés à éviter les nids-de-poule et à échapper aux nuages de poussière, marquent maintenant des arrêts lorsqu’ils ont besoin de nos services ». Quant à Souleymane Compaoré et Mamadou Porgo, deux camionneurs, ils ne tarissent pas d’éloges sur le pont mixte de Boromo. Il leur a facilité la vie et a redonné confiance aux usagers. «Quand deux camions se croisaient, il fallait nécessairement que l’un cède le passage à l’autre. Aujourd’hui, les dépassements se font sans problème. De plus, contrairement à l’ancien pont, dont le vacillement nous donnait des sueurs froides, le nouveau est plus sûr», a confié M.Porgo.
Aubin NANA