Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) a tenu, le lundi 28 octobre 2019 à Ouagadougou, son 2e conseil de cabinet élargi. Il est ressorti de ce conseil qu’en octobre 2019, 1455 établissements ont été fermés à la suite de l’insécurité.
«D’une dizaine d’écoles primaires fermées en 2017, dans la province du Soum au Sahel, la situation s’est dégradée et s’est étendue progressivement pour atteindre en octobre 2019,
1 455 établissements du préscolaire, post-primaire et du secondaire. 62 écoles sont aussi occupées par les personnes déplacées internes». C’est ce qu’a déclaré le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, lors du 2e conseil de cabinet élargi, le lundi 28 octobre 2019, à Ouagadougou. Cette rencontre a réuni les structures centrales, déconcentrées, rattachées et de missions. Elle visait à faire le bilan des activités stratégiques et dégager des orientations pour la réussite de l’année scolaire 2019 -2020.
Sur la situation sécuritaire, le ministre Ouaro a précisé que la fermeture des écoles a affecté 202 595 élèves et 6 276 enseignants de six régions, à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, le Centre-Est, l’Est, le Nord et le Sahel. Malgré cette difficile situation, a-t-il poursuivi, le gouvernement burkinabè ne s’est pas détourné de ses engagements. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il y a eu l’organisation des examens spéciaux. «2 233 candidats de 102 établissements ont bénéficié de deux semaines de cours de rattrapage. Dans ce lot, 1 670 élèves ont pris part aux examens, du 3 au 16 septembre dernier dans les régions du Sahel, de l’Est, du Nord et du Centre-Nord», a rappelé Stanislas Ouaro tout en précisant que ces mesures ont coûté plus de 503 millions FCFA.
Quant à la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), le 27 janvier 2018, le ministre a annoncé la satisfaction de 34 points sur les 56, soit un taux de réalisation de 60,71%. «L’incidence financière des différentes indemnités, des reclassements, des avancements et de la bonification d’échelon est évaluée à 56 454 582 008 FCFA», a laissé entendre Stanislas Ouaro.
Il a indiqué que l’allocation budgétaire de son département a connu une hausse passant de plus 353 milliards en 2018 à environ 419 milliards en 2019. «Il sera à 449 491 552 000 FCFA en 2020. La part de l’allocation du ministère dans le budget national sera de 26, 93% en 2020. 81, 17 % de ce budget est consacré aux dépenses du personnel», a soutenu le professeur Ouaro. Au cours de cette rencontre, le ministre et ses collaborateurs se sont également penchés sur le déroulement des rentrées administrative et pédagogique de l’année scolaire 2019-2020, la gestion des établissements, la réforme et la mise en œuvre du processus des affectations pour nécessité de service.
La situation de la scolarisation des élèves des établissements fermés dans les zones à forts défis sécuritaires, le déroulement des activités de promotion de langues nationales et les activités d’alphabétisation et d’éducation non formelle ont été au menu des échanges. La distribution des manuels scolaires du préscolaire, du post-primaire et du secondaire et la réalisation des infrastructures éducatives ont été également abordées.
Mariam OUEDRAOGO
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