Journée internationale de la femme rurale: la situation de l’autre moitié du ciel débattue à Manga

Une cinquantaine de femmes pasteures et agro-pasteures ont participé au panel.

Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel phase 2 – Burkina Faso (PRAPS 2-BF) a animé, mardi 4 novembre 2025, à Manga, dans le Nazinon, un panel sur sa contribution à l’amélioration de la situation de la femme en milieu rural. C’était dans le cadre de la 28e édition de la Journée internationale de la femme rurale, commémorée le 15 octobre dernier.

Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel phase 2-Burkina Faso (PRAPS 2-BF) n’est pas resté en marge de la 28e édition de la Journée internationale de la femme rurale, commémorée le 15 octobre dernier. En effet, dans ce cadre, il a animé, mardi 4 novembre 2025, à Manga, un panel sur la contribution du programme à l’amélioration du rôle et de la situation de la femme en milieu rural. L’événement a réuni une cinquantaine de femmes pasteures et agro-pasteures.

Au cours de ce panel, deux communications ont été présentées. La première a été dispensée par Assetou Dabré, la représentante de la Cellule genre du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutique (MARAH). Dans son intervention, Mme Dabré a rappelé que la Journée internationale de la femme rurale a été institutionalisée par les Nations-unies lors de la Conférence mondiale sur les femmes en 1995 en Chine et ce, pour le constat que les femmes rurales jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté et participent au développement durable.

Elle a ajouté que les femmes rurales consacrent plus de temps aux tâches domestiques que les hommes et contribuent à 80% à procurer de l’alimentation à la famille. Suite à des plaidoyers au regard des difficultés auxquelles la femme est confrontée, cette journée, a précisé Mme Dabré, a été reconnue officiellement en 2007 et célébrée pour la première fois en 2008 dans le monde, y compris au Burkina Faso.

La représentante de la Cellule genre du MARAH a également évoqué, dans sa communication, les objectifs de la journée. A l’écouter, elle vise à reconnaitre et à valoriser le rôle des femmes rurales, à les sensibiliser à leurs conditions de vie et de travail et à les soutenir pour leur autonomisation économique et sociale. Cette journée, d’après Assetou Dabré, a aussi pour but de promouvoir l’égalité entre les sexes en milieu rural.

Améliorer l’inclusion sociale

Abordant les initiatives du MARAH en faveur des femmes rurales, la communicatrice a indiqué que sa structure compte actuellement plusieurs projets qui prennent en compte les femmes. Elle a cité à titre d’exemple, la semence de niébé donnée gratuitement aux femmes et la subvention du matériel agricole de 70 à 80% à leur profit. « Des quotas de
30% de superficies sont octroyés aux femmes et aux jeunes lors des aménagements agricoles », a mentionné Mme Dabré.

Elle a ajouté que les animaux des femmes sont gratuitement vaccinés et ces dernières sont largement impliquées dans la production fourragère, l’embouche bovine et ovine et même dans la production apicole et piscicole. La deuxième communication qui a porté sur les missions, les objectifs et les acquis du programme, a été développée par Déborah Kam, chargée du Genre au PRAPS 2-BF. Dans son exposé, elle a fait savoir que le Projet, mis en œuvre dans six pays, vise à renforcer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans ses zones cibles. Pour elle, les principaux bénéficiaires du programme sont les ménages pastoraux et agropastoraux.

« Les personnes vulnérables, les femmes et les jeunes sont pleinement intégrés », a-t-elle précisé. Et de poursuivre que le PRAPS 2-BF couvre 11 régions du Burkina Faso. En ce qui concerne les acquis du projet, Mme Kam, a soutenu qu’il a concouru
à améliorer l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes. A cet effet, elle a noté que des actes de naissances et des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) ont été délivrés au profit des pasteurs et des agro-pasteurs. « 10 776 actes ont été établis dans la région du Nazinon dont 1 000 CNIB au profit des femmes et des jeunes », a confié la chargée du Genre au PRAPS 2-BF avant de conclure que sa structure, dans sa composante 5, a permis d’élaborer une stratégie et un plan d’actions genre.

Noufou SAWADOGO

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