Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé, mardi 29 juillet 2025, à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la IXe édition des Journées de promotion des industries culturelles et créatives sur le thème « Entrepreneuriat culturel au Burkina Faso, quels catalyseurs pour booster un développement véritable ? ».
Face aux mutations économiques et sociales, le Burkina Faso explore de nouvelles pistes de croissance, notamment des dynamiques entrepreneuriales culturelles comme moteur de développement durable. A cet effet, le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme tient du 29 au 30 juillet 2025, à Ouagadougou, la IXe édition des Journées de promotion des industries culturelles et créatives (JPICC), sur le thème « Entrepreneuriat culturel au Burkina Faso, quels catalyseurs pour booster un développement véritable ? ». La cérémonie d’ouverture a eu lieu le mardi 29 juillet 2025. Selon le secrétaire général du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Bétamou Fidèle Aymar Tamini, l’objectif recherché à travers le choix de ce thème est de contribuer au développement d’industries culturelles et créatives compétitives à forte valeur ajoutée et créatrices d’emplois décents.
« Il s’agit de faire des JPICC un véritable cadre de réflexion sur les véritables enjeux du développement des industries culturelles et créatives au Burkina Faso. C’est un cadre qui vise aussi à développer des stratégies pour soutenir les porteurs d’initiatives innovantes dans le domaine de l’entrepreneuriat culturel », a-t-il soutenu.
Il a rappelé qu’en 2023, le taux de croissance des entreprises culturelles formelles était de 13,57%, tandis qu’on enregistre une baisse de la contribution des industries culturelles et créatives au Produit intérieur brut (PIB), passant de 3,78% en 2021 à 3,01% en 2022, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).
Un levier de transformation sociale
Le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Seydou Tou, a souligné que ce thème interpelle tous les acteurs sur la nécessité de créer un environnement propice pour l’investissement dans le secteur de la culture. « Il est donc légitime que nous conjuguions nos efforts pour accroître le taux d’entreprises formelles en vue d’ouvrir, au profit de ce secteur, la voie du financement, des services et des technologies d’appui ainsi qu’aux appels d’offre publics et privés », a-t-il dit.

Le Président-directeur général de Artex Industrie, Moumouni Compaoré, a indiqué que lesindustries culturelles constituent un levier de transformation sociale et surtout une opportunité de création d’emplois et de revenus, notamment pour les jeunes et les femmes. Il a en outre relevé que des conditions favorables doivent être créées pour l’épanouissement de l’entrepreneuriat culturel et créatif au Burkina Faso. Il a cité notamment l’impérieuse question du financement adapté, l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire incitatif, le renforcement des capacités techniques des acteurs et la facilitation de l’accès aux marchés national, sous régional et international. M. Compaoré a pris l’engagement d’accompagner, dans la mesure de ses moyens, la professionnalisation de la filière du design et des services créatifs dans la sous-filière de la mode.
Abdoulaye BALBONE
Sonia TIENDREBEOGO
(Stagiaire)