Les Journées internationales de tolérance et paix (JITP), édition 2025, ont pris fin, le samedi 15 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso. Débutées le 20 septembre dernier, ces journées ont mis en exergue le rôle des traditions dans la résolution des conflits et la promotion du vivre-ensemble.
Les Journées inter-nationales de la paix et de la tolérance (JIPT) 2025 se sont achevées, le samedi 15 novembre 2025, à Bobo-Dioulasso, sur une note de satisfaction. Débutés le 20 septembre dernier, ces 20 jours de commémoration, aux dires du secrétaire général du ministère de la Justice, des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Harouna Kadio, ont été un « franc succès » dans la région du Guiriko grâce à l’engagement des citoyens et des forces vives. A cet effet, le SG a exprimé sa gratitude au gouverneur de la région, Mariama Konaté, et à tous les acteurs qui ont contribué à la réussite de ces journées. La journée de témoignages des cas de conflits résolus, a fait savoir Harouna Kadio, reste le fait marquant des JITP.
« A cette journée, des ex-protagonistes sont venus raconter les causes des conflits qui les opposaient. Mais grâce aux mécanismes endogènes, ces anciens protagonistes ont pu recoudre le tissu social et renouer le fil du dialogue », a indiqué le secrétaire général. La vie commune, a poursuivi le M. Kadio, est redevenue possible. Pour preuve, a-t-il dit, un homme a pu se marier avec une fille de son ex-protagoniste après la résolution du différend qui les opposait. L’efficacité des mécanismes endogènes et traditionnels de résolution des conflits a ainsi été au cœur des débats et des conférences pendant ces 20 jours dédiés à la tolérance et à la paix.
« Ces dispositifs permettent de préserver la paix et, même après un conflit, de permettre aux ex-protagonistes de continuer à boire ensemble, à travailler encore ensemble », a indiqué le secrétaire général du ministère en charge de la justice. Ces mécanismes traditionnels contrastent avec la justice institutionnelle classique qui, selon le SG, parfois n’arrive pas à résoudre définitivement une certaine catégorie de conflits. Pour le directeur général de la promotion de la citoyenneté et de la paix, Benjamin Sow, les attentes du terrain, axées sur la sensibilisation des populations, ont été concrétisées, et l’objectif des JITP a été largement atteint.
A ces dires, les JIPT ont permis d’approfondir des sujets tels que la parenté à plaisanterie, ainsi que le rôle essentiel des femmes, des jeunes, et des neveux dans la préservation de la paix. Les échanges, a-t-il poursuivi, ont montré la nécessité d’impliquer davantage les mécanismes endogènes et traditionnels de résolution des conflits. Une suggestion qui trouve un écho favorable auprès du gouvernement, selon M. Kadio, car elle s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré.
« Le ministère de la Justice met actuellement en œuvre cette vision de manière concrète à travers un projet de loi sur la table de l’Assemblée législative de Transition. Cette loi, baptisée loi Faso Bukaoré vise à faire la promotion des mécanismes endogènes de résolution des conflits. Avec l’adoption de cette loi, l’ensemble des suggestions
et des recommandations formulées trouveront des satisfactions », a dit Harouna Kadio. Les JIPT ont également mis à l’honneur l’expression artistique avec les finales des concours de la poésie et du slam sur le thème des journées, le jeudi 13 novembre 2025.
Kamélé FAYAMA






