La Cour d’appel de Bobo-Dioulasso organise les Journées portes ouvertes (JPO) de la justice dans la capitale économique du Burkina Faso, les jeudi 26 et vendredi 27 juin 2025. Sous le thème : « Justice et construction de la paix sociale », ces journées visent à rapprocher l’institution judiciaire aux justiciables.
La justice entend, par ces Journées portes ouvertes (JPO), mieux se faire connaitre et lever le voile sur une institution parfois perçue comme lointaine des justiciables.
Dans son discours d’ouverture des activités des JPO, le jeudi 26 juin 2025, le ministre de la
Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux,Edasso Rodrigue Bayala, a laissé entendre que la politique pénale du Burkina
Faso prévoit que l’accès du justiciable à la justice soit simple et fluide. Sous le thème :
« Justice et construction de la paix sociale », ces journées offrent l’occasion aux
chefs des juridictions de communiquer en vue de renforcer la crédibilité de la
justice du Burkina Faso. Ce thème, selon le ministre
chargé de la Justice est d’actualité au regard de la situation sécuritaire du pays des Hommes intègres. « Ce thème nous rappelle que pour construire une paix durable,
nous devrions prendre appui sur la justice. Cela passe par l’allocation des moyens conséquents pour qu’on ait une justice plus forte. Mais cela passe aussi par un
changement de notre regard sur l’institution judiciaire », s’est convaincu le garde des
sceaux. A en croire l’animateur de la conférence inaugurale des JPO à Bobo-Dioulasso, Pr
Basile Guissou, la justice et la paix sont liées.
« Dans toutes les sociétés humaines où il y a la justice, il y a la paix. Et là où il n’y a pas la paix, il n’y a pas la justice. L’un n’existe pas sans l’autre dans aucune société, dans aucun pays », la conviction du Pr Guissou. Aux dires du garde des sceaux, dans son fonctionnement, la justice pénale doit intégrer la stimulation de l’accessibilité
physique aux justiciables.
D’où l’intérêt, selon lui, de ces journées qui, à son entendement, vont permettre
de briser les barrières qui se sont érigées au fil des ans. « La justice ne doit plus être comme un fétiche qu’on met dans un sac pour effrayer les populations, au nom de qui
elle est rendue », a indiqué le ministre de la Justice. Pour ce faire, il a invité les populations
de Bobo-Dioulasso à saisir ces 48 heures pour se familiariser avec l’institution judiciaire à
travers les communications et les consultations pour avoir des rudiments « solides » afin
de forger une bonne conviction sur le rôle de la justice dans la quête de la paix.
Pour le représentant des parrains des Journées portes ouvertes de la justice à Bobo-Dioulasso, Lassiné Diawara, le thème interpelle sur la responsabilité de tous, d’œuvrer
afin que le Burkina Faso puisse redevenir ce havre de paix comme il l’a toujours été. Tout
comme le ministre de la Justice, Lassiné Diawara a invité les populations de la cité de Sya à
se familiariser avec le monde de la justice qu’il a qualifié d’univers dont l’environnement
échappe au commun des mortels en raison de sa technicité et de son langage spécifique. « A travers les JPO, une occasion nous est donnée de pouvoir satisfaire notre curiosité afin d’éviter certains pièges.
Ainsi, nous pourrons comprendre mieux les rouages de la justice et contribuer à notre manière, à la construction de la paix sociale », a indiqué le représentant des parrains. La justice, a poursuivi Lassiné Diawara, est là pour servir tout le monde.
« Par notre comportement de tous les jours, nous pouvons aider la justice à nous aider »,
a martelé le porte-parole des parrains en insistant sur la participation des populations à ces JPO.
Kamélé FAYAMA
Evodie TOE
(Stagiaire)