Lutte contre le grand banditisme : Un ancien rebelle et ses acolytes au « trou »

Le service régional de la police judiciaire du centre, a animé une conférence de presse, le jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougou, pour annoncer le démantèlement d’un réseau criminel spécialisé dans le braquage de boutiques de mobile-money.

Suite à un vol à main armée à la Kalachnikov et de pistolet dans une boutique de mobile-money à Kamboinsin au secteur 16 de Ouagadougou, le 22 janvier 2019, une enquête policière a été ouverte et a permis d’intercepter B.Y.J., 41 ans résident au secteur 29 de Ouagadougou.

La brigade d’investigations criminelles de la police judiciaire du centre a poursuivi les investigations et mis aux arrêts les dénommés S.L., 39 ans planteur en Côte d’Ivoire résident à Pouytenga, K.W.F. dit le « Rougeau » 26 ans, orpailleur en Côte d’Ivoire résident au secteur 16 de Ouaga, R.W.N., 35 ans employé de commerce domicilié au secteur 16 et I.I. 37 ans, orpailleur en Côte d’Ivoire domicilié à Saponé. Un autre surnommé « Taureau » serait en fuite.

Le service régional de police judiciaire du centre a présenté, les présumés malfrats au cours d’un point de presse, le jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougou. Le commissaire principal de police, Sayibou Galbané, a expliqué que quelques membres du groupe seraient très connus de leurs fichiers comme bandits de grand chemin sévissant à Ouagadougou et d’autres villes du Burkina.

Il a ajouté que les autres membres du gang restent inconnus parce qu’ils résident tous, en Côte d’Ivoire et n’interviennent au Burkina que pour des cas de braquages. Il en a voulu pour preuve, l’interrogatoire du nommé I.I. alias « Djin-Djin », ancien combattant de la rébellion ivoirienne de 2002 qui aurait reconnu entretenir des relations d’amitiés avec certains membres du groupe.

Le groupe aurait été impliqué dans les vols à mains armées de domiciles, boutiques mobile-money, stations-services et sites aurifères. « Souvent cagoulés, ils ciblent les domiciles et les boutiques où, ils font irruption, tiennent en respect les occupants, procèdent aux fouilles et s’emparent de tous les numéraires, objets précieux et téléphones portables.

Ils font usage de leurs armes à feu, selon le degré de résistance », a détaillé le commissaire principal Galbané à propos du mode opératoire des présumés délinquants. L’une des victimes des délinquants présents à la conférence de presse, Amidou Ouédraogo, a témoigné sur les circonstances de son agression : « Il (le braqueur) a attrapé mon sac que j’avais au cou en me menaçant.

Il a tiré sur mon épaule droite…c’est un de mes anciens employés qui a guidé la bande ». L’enquête aurait permis, selon le commissaire principal de police, de saisir aux mains des présumés délinquants trois véhicules, trois vélomoteurs, une kalachnikov, un pistolet automatique, 22 munitions de Kalachnikov, deux chargeurs de kalachnikov et 11 téléphones portables.

Par ailleurs, l’officier de police a dit que l’enquête est en cours et que les résultats auraient été plus probants si, un activiste sur les réseaux sociaux du nom de Naïm Touré « ne s’était pas précipité d’annoncer la mort du chef de gang Bonkoungou Yemdaogo Joseph dans les locaux de la police, ce qui a permis aux autres membres de trouver refuge dans un pays voisin ».

Sidgomdé

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