
La Direction générale des impôts (DGI) et le forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF) organisent les 11 et 12 février 2025 à Ouagadougou un atelier d’échange sur les flux financiers illicites au profit des journalistes spécialistes de la fiscalité.
Chaque année, selon le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Séré, les pays africains perdent des milliards de dollars à cause des flux financiers illicites. Pour lutter contre ces pratiques, il est impératif de mettre en place des stratégies efficaces. « Et les médias étant les vecteurs de la bonne information, nous avons décidé d’échanger avec les journalistes spécialistes de la fiscalité », a souligné la Directrice générale des impôts, Eliane Djiguemdé, d’où la tenue d’un atelier les 11 et 12 février 2025 à Ouagadougou. Il s’agit d’un cadre d’échange entre les chargés de communications des administrations fiscales africaines et des journalistes, spécialistes de la fiscalité sur le thème « renforcement des capacités des médias à couvrir les questions relatives au flux financiers illicites ».
Durant deux jours, ils vont échanger sur le rôle des médias dans la mobilisation des recettes intérieures, sur comment combler les écarts de communication entre les médias et les administrations fiscales et trouver des approches novatrices pour la sensibilisation du public à la fiscalité.
A entendre la Directrice générale des impôts, les transferts des capitaux illégaux constituent un véritable manque à gagner pour les administrations fiscales. « C’est un crime que les Etats africains veulent ensemble trouver des mécanismes d’éradication. C’est pourquoi nous avons convié les médias, eux qui constituent les relais en matière de communication, les canaux privilégiés pour porter l’information juste au public cible », a-t-elle relevé. Et de poursuivre que les médias constituent les vecteurs de la bonne information. Pour cela, ils doivent d’abord se former, maitriser l’information, les enjeux et les impacts de ce qu’on donne avant de pouvoir informer d’où la pertinence de cet atelier pour renforcer leurs capacités en vue de communiquer davantage sur le phénomène des flux financiers illicites
« En informant le public, en sensibilisant les citoyens aux obligations fiscales et en dénonçant les pratiques frauduleuses, les médias contribuent à la formation d’une opinion publique consciente et engagée. Ils sont des partenaires incontournables pour promouvoir la transparence fiscale et encourager un changement positif dans nos sociétés », a souligné le représentant du MEF.
Pour le Chargé de communication de ATAF (African tax administration forum), Fikiri Nshimiyimana, il s’agit de communiquer sur les actions des administrations fiscales et renforcer la confiance des populations pour plus de mobilisation des ressources internes. « Cela va améliorer l’économie des pays », a-t-il ajouté.
Le forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF) est un organisme qui regroupe toutes les administrations fiscales en Afrique. Il tient des rencontres périodiques dont la conférence annuelle qui regroupe les 1re responsables des administrations à travers des ateliers thématiques pour discuter de certains thématiques de l’heure. C’est dans le cadre de son programme d’activités qu’a lieu la présente rencontre au Burkina Faso.
Fleur BIRBA
legendes (crédits photos Le pays)