Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a fait le point, le jeudi 10 septembre 2020 à Ouagadougou, de la mise en œuvre des activités de son département au cours d’un déjeuner de presse.
Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, en dépit d’un contexte sécuritaire difficile et de la survenue de la pandémie à Coronavirus, est parvenu à réaliser de nombreuses activités au cours de l’année 2020. Dans un “souci de redevabilité et de transparence”, le ministre Abdoul Karim Sango a, à cet effet, fait le point de la mise en œuvre desdites activités. C’était le jeudi 10 septembre 2020 à Ouagadougou au cours d’un déjeuner de presse.
Le ministre Sango a évoqué, entre autres, la promotion du tourisme interne, le bilan des conférences de diffusion des résultats du colloque de Dori sur l’extrémisme violent, la gestion du fonds d’appui du chef de l’Etat aux acteurs et promoteurs culturels, la relance de l’Institut des peuples noirs (IPN) et les préparatifs de la prochaine édition du FESPACO. Face au contexte particulier de la COVID-19, le ministère en charge de la culture, a-t-il indiqué, a débloqué près de 60 millions F CFA dans le cadre de la campagne de sensibilisation. En ce qui concerne la répartition des fonds octroyés par le chef de l’Etat, il a précisé que 225 millions F CFA ont été ajoutés à l’enveloppe initiale de 1, 25 milliards F CFA. A ce jour, les dossiers réceptionnés, pour la réparation des préjudices, sont évalués, a-t-il dévoilé, à plus de 866 millions F CFA, dont 820 millions F CFA pour la seule région du Centre, contre seulement 46 200 000 F CFA pour l’intérieur du pays. Sur le plan de la protection, valorisation et protection du patrimoine culturel, le chef du département de la culture a dressé un tableau “reluisant”. Au niveau de la promotion du tourisme interne, un projet de loi d’orientation sur le tourisme, a-t-il fait savoir, a été adopté le 6 août 2020 en conseil des ministres. Il a expliqué que cette loi permettra d’instituer un cadre juridique plus favorable à l’économie du tourisme. “Autre fait majeur, nous avons œuvré pour la réduction de la TVA qui passe de 18% à 10% au profit des hôtels et des restaurants”, a souligné le ministre Sango.
La relance de l’Institut des peuples noirs
Le ministère en charge de la culture a organisé en novembre 2018 un colloque national à Dori sur “La contribution de la culture à la prévention, la lutte contre l’extrémisme violent et le renforcement de la cohésion sociale”.
Cette réflexion, a-t-il affirmé, a débouché sur l’édition d’actes avec une feuille de route sur cette contribution, diffusée dans 12 régions du pays, du 19 septembre 2019 au 8 août 2020. L’Institut des peuples noirs (IPN) cher à feu le président Thomas Sankara sera bientôt, foi du ministre Sango, remis sur les rails. Un décret portant organisation qui crée le Secrétariat technique de l’IPN (ST-IPN) a été adopté, en effet, a-t-il dit, le 6 août dernier par le gouvernement. “La mission de ce secrétariat est de travailler à relancer l’IPN, dans un contexte nouveau, avec en toile de fond la persistance des problématiques d’existence de l’homme noir”, a-t-il déclaré.
A l’entendre, le souci du gouvernement est d’être en phase avec ses engagements nationaux et internationaux, notamment la convention du 10 avril 1990 portant création de l’IPN. La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), a-t-il annoncé, se tiendra du 27 février au 6 mars 2021, autour de la question de « la contribution du cinéma à la culture de la paix ».
L’appel à consultation pour la réalisation et la conception du visuel, l’appel à films pour les inscriptions des films, les textes règlementaires de la 27e édition de la biennale du cinéma africain, son chronogramme de réalisation, le projet de budget, le plan de passation des marchés et la prospection d’espaces abritant les activités du festival, a-t-il assuré, ont été réalisés. Que fait le ministère en charge de la culture pour protéger les sites touristiques ? Répondant à cette question des journalistes, le ministre Sango a estimé que l’accent devrait être mis plutôt sur la sensibilisation des populations.
Il a, par ailleurs, indiqué qu’en ce qui concerne la profanation de sites dans la région de l’Est, tout est mis en œuvre pour que les auteurs répondent de leurs actes.
Mamourou BENAO
(Collaborateur)