Les Etalons n’ont pas failli pour ce 2e acte de leur double confrontation face aux Hirondelles du Burundi, le 13 octobre à Abidjan. Dans un stade Félix-Houphouët-Boigny en ébullition, Bertrand Traoré et ses coéquipiers ont validé leur ticket pour la CAN 2025 en venant à bout des Hirondelles 0-2.
Le stratagème des hôtes des Etalons pour ne pas accueillir un grand monde au stade Félix-Houphouët -Boigny, ce 13 octobre pour le match retour n’a pas marché. Car, le « Félicia » était presque plein. En effet, contrairement au match aller jeudi dernier où un grand nombre de tickets avait été émis, cette fois-ci, la partie burundaise qui recevait l’a réduit à son quart. Moins de 10000 titres d’entrées ont été disponibilisés pour les supporters. Ce qui a fait des mécontents au consulat burkinabè à Abidjan, la veille de la rencontre. Qu’à cela ne tienne, l’acte 2 entre Hirondelles et Etalons a eu lieu et a encore été à l’avantage des Etalons. Le moins que l’on puisse dire est que Brama Traoré a surpris dans la composition de son onze de départ. Tous les hommes clés de la victoire à l’aller, jeudi dernier, brillent par leur absence. Il s’agit du capitaine Bertrand Traoré, du double buteur Dango Ouattara, du dépositaire du jeu ce jour-là Sacha Bansé (blessé et forfait) et de Franck Lassina Traoré. C’est ainsi que Cédric Badolo, Saïdou Bouda, Hassan Bandé et Mohamed Konaté ont été responsabilisés pour qu’à défaut de faire mieux, d’égaler leurs performances de la manche aller. Contrairement à la première confrontation où les Etalons se sont fait surprendre d’entrée, cette fois-ci, c’est le scénario contraire. Dès la 4e en effet, Mohamed Konaté reprend de la tête un corner pour l’ouverture du score. Le match est lancé. L’ambiance est à son paroxysme. La bataille pour la conquête de l’entrejeu fait rage. Eliminées à ce moment précis, les Hirondelles tentent un sursaut d’orgueil. Mais, face à un déficit technique, aidé par la vigilance de la défense burkinabè, leurs velléités sont vite anéanties. Sans oublier le retour en grâce du portier Farid Ouédraogo. A trois reprises, il a sorti le grand jeu pour sauver les meubles et l’égalisation des Hirondelles. Les Burundais pressent en cette fin de première partie.
Sans trop forcer
La moitié du terrain des Etalons est assiégée. Les Etalons sont un peu perdus. Un temps fort que les Hirondelles n’ont pas su profiter. Ils regagnent les vestiaires avec
un but de retard. La seconde période reprend comme la première. Les Etalons reviennent bien dans la partie. Mais dans l’entrejeu, Cédric Badolo est la fausse note, incapable de mener une bonne action dans son rôle de meneur. Face à ce manque d’inspiration, Brama Traoré envoie son trio d’attaque du banc de touche à l’échauffement. Il n’en fallait pas plus pour réveiller le public, sous les yeux de maman Bertrand Traoré, papa et maman Edmond Tapsoba. Leurs entrées sont saluées comme il se doit. Ce qui a permis de stabiliser le jeu des Etalons et de faire reculer les Hirondelles. En réalité, le match aller, en termes de qualité, n’a rien à envier avec cet acte 2. Un acte 2 qui n’a pas produit le spectacle escompté. L’essentiel est que l’équipe burkinabè a su gérer son avance jusqu’au temps additionnel en se procurant un pénalty par Issa Kaboré. Une sentence exécutée par Bertrand Traoré. A 0-2, la messe était dite pour l’équipe hôte. Une fin de match houleuse avec un envahissement du terrain par les supporters. Tout compte fait, c’est une équipe des Etalons sans forcer qui valide son ticket pour la phase finale de la CAN 2025. Une qualification avant terme (à 2 journées de la fin) pour un entraineur local. Brama Traoré entre ainsi dans l’histoire. Selon lui, il n’entre pas dans l’histoire seul. « Les joueurs et le staff entrent dans l’histoire » a-t-il précisé. Pour le coach burundais, Etienne Ndayiragije, le meilleur a gagné. « Le premier but nous a déstabilisé », a-t-il avoué. Malgré l’élimination de son équipe, il se réjouit tout de même qu’elle ait résisté « par rapport au match aller ».
Yves OUEDRAOGO
Depuis Abidjan