Le ministère de la Justice, des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions a organisé une visite sur les sites de traitement des données sur le e-certificat et le e-casier judiciaire, en vue de cerner l’impact de la digitalisation auprès des justiciables, vendredi 12 décembre 2025, à Ouagadougou.
Les acteurs de mise en œuvre des plateformes, e-casier judiciaire et e-certificat veulent s’assurer de leur impact sur les justiciables. C’est pourquoi, en prélude au lancement de trois autres nouvelles plateformes (justice-pénale, e-permis de communiquer, e-acte RCCM), le ministère de la Justice, des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions a initié une sortie terrain. Cette visite guidée, organisée, vendredi 12 décembre 2025, à Ouagadougou, au profit des Hommes de médias a permis de constater le fonctionnement opérationnel de ces plateformes numériques, ainsi que leur impact sur les usagers et sur le système administratif.
Les journalistes ont pu également s’imprégner des différentes étapes de collecte, de vérification et de traitement des dossiers. Il ressort des données fournies aux visiteurs
qu’à la date du 11 décembre 2025, la plateforme du Casier judiciaire central (e-Casier) a reçu un total de 418 241 demandes, générant ainsi 312 680 750 FCFA au profit du budget de l’Etat. Sur l’ensemble des requêtes, 393 574 e-casiers ont été délivrés. S’agissant du certificat de nationalité, les chiffres à la même période indiquent 48 931 demandes enregistrées dont 37 336 e-certificats traités, engrangeant la somme de 24 465 500 FCFA pour l’Etat. Selon le directeur par intérim des systèmes d’informations du ministère en charge de la justice, Moussa Zango, ces chiffres traduisent une adhésion des usagers à la mise en œuvre de ces plateformes, e-casier judiciaire et e-certificat lancées respectivement en 2023 et 2024.
« En 2025, ce sont environ 400 000 casiers judi-ciaires et près de 37 000
certificats de nationalité qui ont été délivrés via les plateformes numériques », a-t-il soutenu. Il a précisé que ces documents peuvent s’obtenir à travers ces plateformes
dans les onze Tribunaux de grandes instances (TGI), Ouaga I, Ouaga II, Bobo, Koudougou, Tenkodogo, Dédougou, Ouahigouya, Gaoua, Banfora, Kaya et Orodara.
Privilégier le mode de délivrance
M. Zango a rassuré de la sécurisation des documents tout en invitant les citoyens à privilégier ce mode de délivrance. Le vice-président du Tribunal de grande instance de Ouaga I, Yssouf Sanou, a soutenu que la majorité des démarches se font désormais en ligne. « Les demandeurs vont sur l’adresse e-certificat ou e-casier et suivent les instructions », a-t-il souligné. M. Sanou a signifié qu’une fois le document validé à la suite d’une vérification de conformité entre les renseignements fournis il est signé et renvoyé dans la boîte email ou sur le numéro WhatsApp du requérant. Le président du TGI Ouaga I a signalé que certains dossiers font l’objet de rejet lorsque les actes d’état civil ou autres documents fournis ne sont pas conformes.
Selon les chiffres présentés à la presse, 10 144 demandes de certificat de nationalité et 23596 concernant le casier judiciaire ont été rejetées au 11 décembre 2025. Pour lui, les raisons sont liées essentiellement à la mauvaise qualité de documents (illisible, mal scanné, falsifié etc.), ou au mauvais renseignement du lieu de naissance ou de la profession du demandeur. Le responsable du service central du casier judi-ciaire, Wendpouiré Landry Wilfried Compaoré a ajouté que certains rejets s’expliquent par une mauvaise maîtrise de la plateforme, notamment au niveau de l’insertion des documents.
Toutefois, il a souligné que de manière générale, l’engouement des populations est manifeste, surtout lors des périodes de concours. « Il y a des moments où nous recevons 11 000 demandes par jour. Nous travaillons à respecter le délai de 48 heures que l’autorité nous a imparti, sauf en cas de difficultés de connexion pouvant ralentir le processus », a-t-il affirmé.
Aly SAWADOGO





