Procès du putsch : des avocats de la partie civile se déportent

L’examen des intérêts civils dans le cadre du putsch manqué a repris, mardi 19 novembre 2019, au tribunal militaire de Ouagadougou. Mais, après une trentaine de minutes d’audience, le procès a été encore renvoyé au 26  novembre 2019.  Ce, afin de permettre à des clients de la partie civile de se constituer une nouvelle défense après avoir été «lâchés».

L’audience de l’examen des intérêts civils du procès du putsch manqué a repris hier mardi, au Tribunal militaire de Ouagadougou. Cependant, les parties concernées peinent à entrer véritablement dans le vif du sujet pour des raisons procédurales. En effet, dès l’entame de l’audience, les avocats, aussi bien de la partie civile que de la défense, ont fait savoir au tribunal n’avoir pas encore reçu les écritures et les réclamations formulées par les uns et les autres pour examen. Pis, des conseils de la partie civile se sont déportés de leurs clients sans que cela ne leur soit notifié. Parmi eux, Me Séraphin Somé a fait savoir que 17 personnes se retrouvent sans conseils. Toute chose qui, à son avis, ne peut permettre la poursuite de l’audience. C’est pourquoi, il a demandé son report pour que celles-ci puissent se constituer des conseils avant la suite des débats. Le déport des avocats n’a pas été du tout apprécié par le parquet militaire qui s’est dit désolé que des clients soient lâchés à cette étape du procès par leurs conseils. «Nous déplorons cette manière de faire», a soutenu le ministère public. Mais, pour les avocats de la partie civile «le parquet est très mal placé pour venir aux secours des parties civiles».  C’est au regard de tous ces faits que le Président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo, a renvoyé l’audience au mardi 26 novembre 2019 afin de permettre aux avocats des parties prenantes de se communiquer les réclamations formulées pour celles qui ne les avaient pas reçues mais aussi pour que les clients de la partie civile puissent se constituer une nouvelle défense après le déport de certains de leurs avocats.

Soumaïla BONKOUNGOU

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