Le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, en partenariat avec l’Agence des Etats- Unis pour le développement international (USAID), organise un atelier de concertation des Partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant dans la zone d’intervention du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS), les 18 et 19 juin 2019 à Ouagadougou.
Le gouvernement souhaite créer une synergie d’actions entre les différents Partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant dans la zone du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) pour plus d’efficacité. Dans ce cadre, le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, en partenariat avec le projet Partenariats pour la paix de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), organise, les 18 et 19 juin 2019 à Ouagadougou, un atelier de concertation des PTF. Des représentants des collectivités territoriales et des ONG participent aussi à la rencontre.
Selon la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré, l’atelier va permettre de présenter la cartographie des interventions des partenaires et voir dans quel sens chacune des interventions peut être orientée pour avoir plus d’impact sur le territoire. «Cela aura l’avantage de permettre au gouvernement de savoir qui fait quoi et aussi amoindrir les chevauchements pour avoir plus d’efficacité», a-t-elle insisté. En effet, aux dires de la ministre, il y a plus de 60 projets et programmes qui sont exécutés dans la région du Sahel, dont la plupart porte sur le volet construction de la résilience des populations, alors que celui de la sécurité n’est pas couvert par les interventions. Il faut noter que le Programme d’urgence pour le Sahel est bâti autour de trois composantes dont la première vise à répondre aux besoins en infrastructures et équipements socioéconomiques, créer des emplois et appuyer les initiatives des jeunes et des femmes. La gouvernance administrative et locale et la composante sécurité et défense viennent compléter la liste. «Le gouvernement s’est également rendu compte qu’il y a des provinces qui sont largement couvertes avec pratiquement 20 projets alors que d’autres sont délaissées. Nous avons besoin d’avoir une répartition équilibrée et harmonieuse des projets et programmes de développement», a relevé la ministre déléguée en charge de l’Aménagement du territoire.
Des partenaires engagés
La stratégie d’extension du PUS aux quatre nouvelles régions identifiées par le gouvernement, adoptée en mars 2019, va être présentée aux partenaires au cours de la rencontre.
Les doléances du gouvernement ont trouvé un écho favorable auprès des partenaires mobilisés pour l’atelier. En témoigne, les mots de la présidente de la troïka des PTF, Metsi Makhetha, par ailleurs représentante-résidente du système des Nations-unies au Burkina Faso. «Alors que nous sommes dans cette salle, il y a des familles qui sont éprouvées. Pour elles, l’espoir d’une vie meilleure dépend de nos actions. Nous, en tant que partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, avons pris un engagement au niveau global, pour que le PUS soit le reflet d’un programme qui ne laisse personne de côté », a-t-elle affirmé. Pour elle, la communauté internationale, lors de la session de la commission pour la consolidation de la paix des Nations unies convoquée à l’initiative du pays des Hommes intègres, a été unanime sur le fait qu’il faut soutenir le Burkina Faso face aux défis sécuritaires et donc soutenir le PUS.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Andrew Young, pour sa part, a soutenu que le pays peut compter sur l’appui indéfectible du peuple américain pour gagner la bataille contre l’extrémisme violent. «Au cours de son histoire, le peuple burkinabè a traversé des moments difficiles qu’il a su relever avec brio en restant soudé et déterminé. Cette fois-ci, il le fera s’il fait preuve de détermination et d’engagement», a-t-il ajouté.
Plusieurs acquis engrangés
Le Programme d’urgence pour le Sahel a été mis en place en fin juin 2017 pour faire face aux défis sécuritaires que le pays rencontre. La ministre Zouré a estimé qu’après plus d’une année, il a produit des résultats probants en termes d’amélioration des conditions socioéconomiques des populations et de renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité.
«Au titre des acquis, on peut citer l’approche territorialisée mettant en exergue la singularité d’une partie du territoire en apportant une réponse spécifique, l’appréhension du caractère multidimensionnelle de la problématique sécuritaire, la réduction des délais de contractualisation des marchés publics , le portage politique au plus haut niveau du programme», a-t-elle cité, entre autres.
Nadège YE