Promotion des DSSR dans la Boucle du Mouhoun: Un plaidoyer réussi pour le projet « Sauver la Vie »

La Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a organisé, le 28 mai 2025 à Dédougou, une journée d’échanges avec les présidents des délégations spéciales de la Boucle du Mouhoun. Objectif : assurer le suivi annuel des engagements pris par ces derniers en matière de promotion des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR), dans le cadre du projet « Sauver la Vie », financé par Pathfinder International.

Alors que le projet « Sauver la Vie » arrive à son terme dans la région, la CAPSSR-BF, structure de mise en œuvre, poursuit son travail de suivi des engagements pris par les Présidents des Délégations Spéciales (PDS). Pour cette dernière année d’exécution, une rencontre de suivi a été présidée par le haut-commissaire de la province du Mouhoun, réunissant l’ensemble des parties prenantes.

C’est dans les années 2022-2023 suite à des actions de plaidoyer de la CAPSSR-BF, que les PDS se sont engagés à intégrer les DSSR dans les plans et budgets communaux de développement, et à promouvoir ces droits au sein de leurs délégations et auprès des populations locales. Les sept (07) communes’ que compte la Boucle du Mouhoun que sont, Douroula, Konan, Warkoye, Safané, Dédougou, Bondoukuy et Tchériba ont été passées en revue.

Dans ces communes, des lignes budgétaires allant de 200000 à 1600000FCFA ont bien été prévues pour soutenir les associations locales, mais peu d’entre elles ont sollicité ces subventions. À Konan, seule l’association SALAKI a approché la commune pour obtenir un financement. À Warkoye, aucune structure scolaire ou association n’a manifesté d’intérêt pour les fonds, bien que le plaidoyer ait permis la construction d’une Maison de la femme. Même constat à Safané, où les associations restent inactives, malgré la poursuite des actions de sensibilisation dans les établissements secondaires et auprès des structures sociales. Les communes de Dédougou et de Bondoukuy ont également affirmé qu’à leur niveau, des budgets ont été mis à disposition des associations pour des activités de sensibilisation dans le domaine de la santé au profit des populations.

« Une association ne peut pas travailler dans une localité sans que le PDS concerné en soit informé. Voilà pourquoi les fonds sont disponibles, mais personne ne vient les demander. Les associations doivent aussi rendre compte aux PDS », a souligné l’un des présidents.

Pour remédier à cette situation, les participants ont proposé de renforcer les capacités des associations en matière de gestion, de vie associative et de redevabilité.

C’est le haut commissaire de la province de Mouhoun qui a presidé la rencontre

Des efforts sont visibles, mais restent  à renforcer. À Tchériba, par exemple, une ligne budgétaire d’appui aux associations existe également. Une maternité y est en construction, mais les travaux sont actuellement interrompus. En revanche, le raccordement du laboratoire au district sanitaire est en cours.

Cette journée d’échanges a permis d’améliorer la compréhension entre PDS et acteurs associatifs, dans un esprit de collaboration renouvelée. « On a l’impression que nous ne faisons pas notre travail, alors que ce sont souvent les associations qui manquent à leurs responsabilités », a déploré un autre PDS.

Les participants ont ainsi recommandé que les PDS informent systématiquement les associations de l’existence de subventions, qu’ils délivrent des attestations de reconnaissance aux associations les plus engagées, et qu’ils exigent des plans d’action clairs pour l’octroi de financements. Il a également été souligné la nécessité de former les associations sur leurs responsabilités et obligations.

Cette rencontre avec les PDS a servi de cadre pour la remise des prix aux lauréats du concours d’excellence en production médiatique sur les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR), avec un accent particulier sur l’Interruption Sécurisée de la Grossesse selon la loi (ISG/SL) au Burkina Faso.

Les trois lauréats ont reçu leur prix

Le premier prix a été décerné à Issa Mada DAMA de Timbanews.net (150 000 FCFA), le deuxième à Fomie Marie YE de la RTB2 Dédougou (100 000 FCFA), et le troisième à Adama Sedgo des Éditions Sidwaya (50 000 FCFA).

B.S.

 

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