L’Université Norbert-Zongo de Koudougou organise, du 23 au 25 juin 2021, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, un colloque international sur les acquis scolaires et la qualité de l’éducation au Burkina Faso. Les participants vont faire des recommandations pour améliorer les indicateurs.
Les acquis scolaires et la qualité de l’éducation au Burkina Faso préoccupent des enseignants-chercheurs qui posent le débat sur le sujet à travers un colloque international qui se tient, du 23 au 25 juin, à l’Université Norbert-Zongo (UNZ) de Koudougou. Il est organisé par le Laboratoire de psychopédagogie, andragogie, mesure et évaluation des politiques éducatives (LAPAME) et le Laboratoire interdisciplinaire de didactique des disciplines (LABIDID), tous deux de l’UNZ, en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPL).
Des d’enseignants-chercheurs du Benin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie prennent part à ce colloque. Le chargé de mission du ministre de l’Education, Noraogo Hiry, a fait savoir que la recherche de la qualité de l’éducation est une préoccupation permanente des autorités burkinabè et cela s’est traduit par la mise en œuvre de réformes, l’adoption d’une loi d’orientation de l’éducation et d’une lettre de politique éducative.
Selon M. Hiry, le présent colloque qui se déroule sur le thème : « Evaluation des acquis scolaires et qualité de l’éducation », a pour objectifs de partager avec les participants les résultats de l’évaluation nationale des acquis scolaires, et ceux de l’évaluation internationale du Programme d’analyse du système éducatif de la CONFEMEN (PASEC) 2019, de discuter des pistes de réflexions et des recommandations faites à l’issue des évaluations. Il vise aussi selon lui, à partager d’autres résultats de recherches sur des questions d’évaluation des acquis scolaires et de qualité de l’éducation, d’identifier des actions pratiques à mettre en œuvre aux différents niveaux du système éducatif pour améliorer la qualité de l’éducation et des apprentissages. Noraogo Hiry a exprimé sa gratitude au comité scientifique et aux acteurs. « Votre présence témoigne de votre engagement à accompagner le MENAPLN dans son combat pour la qualité de l’éducation au Burkina Faso »,a-t-il déclaré.
« Une préoccupation mondiale »
Pour la présidente du comité scientifique, Pr Afsata Paré, l’évaluation est au cœur de l’appréhension de la qualité de l’éducation. « Elle permet de mesurer les progrès depuis la classe jusqu’au pilotage du système, recueillir les informations, les analyser, les examiner en lien avec les critères se rapportant à des objectifs définis.
Elle permet ainsi un pilotage raisonné, conscient, rigoureux en apportant des solutions aux difficultés postées en travers de la marche vers toujours plus de qualité », a expliqué Mme Paré.
Au total, 66 communications sont prévues pour être présentées et discutées par les participants, à savoir des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des étudiants et des professionnels de l’éducation. On peut citer, entre autres sujets, la problématique de l’efficacité interne et externe des écoles primaires bilingues au Burkina Faso ; la problématique linguistique de l’évaluation certificative des apprenants du CM2 au Burkina cas des sourds ; la qualité et l’évaluation des guides pédagogiques des sous- disciplines du français dans l’enseignement de la rédaction à l’école primaire au Burkina Faso. La présidente du comité scientifique, Afsata Paré a, par ailleurs, remercié le MENAPLN pour avoir proposé aux laboratoires des sciences de l’éducation de l’université de Koudougou l’organisation conjointe de ce colloque international.
« C’est le fruit d’une collaboration fructueuse et nous œuvrerons pour son renforcement », a-t-elle promis. De son avis, assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie est l’un des Objectifs mondiaux pour le développement durable (ODD). « La qualité de l’éducation n’est pas seulement une préoccupation pour le Burkina et l’Afrique mais pour tous les pays du monde. Cette préoccupation se fait cependant plus persistante pour des pays
confrontés à différents maux ou crises », a fait remarquer Pr Paré.
La vice-présidente de l’UNZ, chargée de la coopération internationale, Marie Laure Sougoti/Guissou a souhaité a bienvenue aux professeurs d’universités de pays amis venus prendre part au colloque sur la qualité de l’éducation.
Elle les a invités à s’investir pleinement dans les travaux afin que les recommandations contribuent à améliorer les indicateurs sur la qualité de l’éducation au Burkina Faso.
Beyon Romain NEBIE
beynebie@gmail.com