L’état de mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires par le Burkina Faso est passé en revue par les experts nationaux et ceux de l’UEMOA, du 16 au 18 octobre 2019, à Ouagadougou.
Des experts de la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sont présents à Ouagadougou dans le cadre de la revue annuelle 2019 des performances du Burkina Faso dans la mise en œuvre des réformes communautaires définies par l’Union. Du 16 au 18 octobre 2019, aux côtés de leurs homologues des départements ministériels impliqués dans la mise en œuvre des réformes politiques, programmes et projets, ils vont faire le point des efforts déployés par le pays des Hommes intègres et identifier les difficultés auxquelles il est confronté ainsi que les solutions pour accélérer l’intégration. Pour le chargé de mission à la présidence de la commission de l’UEMOA, Ayih Atayi Agbobly, il sera question au cours de cet exercice de passer au crible la mise en œuvre des actes communautaires, à savoir les 113 textes réglementaires et les 14 réformes afin de dégager les performances du Burkina Faso. Il a relevé une innovation cette année, il s’agit de la prise en compte du respect des critères de convergence définis dans le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité (PCSC) par le Burkina Faso. « On s’est rendu compte qu’aucun pays ne respecte les critères de convergence. L’objectif visé ainsi est d’accroître l’engagement politique des Etats membres dans le processus de convergence dans la perspective de la création de la monnaie unique de la CEDEAO», a-t-il expliqué.
La directrice générale adjointe du Trésor et de la comptabilité publique, Ouédraogo/Semdé a, pour sa part, souligné que la revue annuelle des performances constitue la preuve de la pleine adhésion du Burkina Faso au processus d’intégration au sein de l’espace communautaire.
Selon elle, la finalité de la revue annuelle des performances est d’approfondir l’intégration régionale dans tous les domaines. Elle a relevé que la finalité des réformes est de parvenir, à terme, à un développement économique, social et humain harmonieux. « En effet, il n’est plus à prouver que dans un environnement mondial, en perpétuelle mutation, les réformes constituent à la fois une réponse pertinente et un levier privilégié pour s’adapter aux nouvelles situations et relever de nouveaux défis», a-t-elle insisté.
Le Burkina, un bon élève
Les réformes de l’UEMOA sont regroupés en trois grandes catégories, à savoir la gouvernance économique et la convergence ; le marché commun et les réformes touchant aux politiques sectorielles. La revue réalisée en 2018 a permis d’enregistrer des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires.
En effet, le taux moyen global de mise en œuvre des réformes au Burkina est passé de 78% en 2017 à 84% en 2018, selon Mme Ouédraogo.
La DG adjointe du Trésor a annoncé que les résultats de l’évaluation vont donner lieu à un mémorandum qui sera soumis à l’examen des ministres lors de leur rencontre pour le volet politique de la revue annuelle en présence du président de la commission de l’UEMOA.
La revue annuelle des performances des Etats membres a été instituée en 2013 par les chefs d’Etat et de gouvernement à travers l’adoption de l’acte additionnel n°05/2013/CCEG/UEMOA du 24 octobre 2013. A l’issue d’un atelier régional, tenu les 6 et 7 septembre 2019 à Ouagadougou, il a été retenu que dorénavant, la phase technique de la revue annuelle se tiendra du 15 au 31 octobre.
Cette année, le calendrier retenu pour les phases techniques et politiques de la revue est la période du 16 au 23 octobre 2019.
Nadège YE